jeudi 10 septembre 2009 par Le Nouveau Réveil

Le Parti ivoirien des travailleurs (Pit) a tenu une conférence de presse hier, mercredi 09 septembre 2009, à son QG sis à Adjamé 220 logements. Mme Angèle Gnonsoa, 1ère vice-présidente du parti de Francis Wodié, conférencière, a dit les inquiétudes de son parti par rapport " aux dossiers de candidature à l`élection présidentielle du 29 Novembre 2009 " publiés dans un communiqué le 25 août dernier par la Cei (Commission électorale indépendante). D`abord, elle a dénoncé " la catégorisation des candidats ". Pour elle, le fait est que la Cei distingue " les candidats présentés par les partis politiques signataires de l`accord de Linas-Marcoussis, les candidats présentés par les partis politiques non signataires de l`accord de Linas-Marcoussis et les candidats indépendants avec à la clé la variation d`une catégorie à l`autre des pièces exigées, avec un certain assouplissement pour les candidats appartenant à la 1ère catégorie". Selon Angèle Gnonsoa, cette catégorisation "prend sa source dans la décision présidentielle du 05 mai 2005" par l`usage de l`article 48 de la Constitution par le chef de l`Etat pour régler le problème d`éligibilité à la présidence de la république parce que Laurent Gbagbo "aurait dû prendre des mesures de caractère général et impersonnel, pour coller à l`esprit de l`accord de Linas-Marcoussis". Pour le Pit donc, il faut "uniformiser le régime des candidatures sur la base du principe d`égalité de traitement". En outre, le Pit s`inquiète des informations demandées par la Cei comme "la nationalité des pères et des mères" et bien d`autres critères sur lesquels la Cei ne se prononce pas. En tout état de cause, le Pit craint "la répétition de ce qui s`est passé en 2000 : l`irrecevabilité ou le rejet d`un grand nombre de candidatures par le Conseil constitutionnel". Cette inquiétude est d`autant plus grande, selon Angèle Gnonsoa, que la nomination de Yao Paul N`Dré, "ami fidèle et docile" de Laurent Gbagbo, à la tête du Conseil constitutionnel qui "est compétent pour statuer sur l`éligibilité des candidats et publier, par la suite, la liste des candidats" est "un changement d`arbitre à quelques mois de l`élection présidentielle". Un imbroglio que vient aggraver le directeur général des impôts, Lambert Féh Kessé, en exigeant d`autres pièces alors qu`il n`en a pas le pouvoir, selon la 1ère vice-présidente. Enfin, pour le Pit, le cautionnement de 20 millions pose un problème d`ordre juridique et politique. Se fondant sur ces raisons, le Pit demande que la Cei, le chef de l`Etat et l`Assemblée Nationale "corrigent au plus vite toutes les incohérences relevées."

François Konan

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