mercredi 2 septembre 2009 par Le Temps

La situation de crise que la Côte d`Ivoire a traversée, ne l`a pas empêché, de lancer ses grands travaux aussi bien à Abidjan qu`à l`intérieur du pays. La période post crise est une excellente occasion pour un pays sortant de crise, pour, en plus de la réhabilitation des ouvrages endommagés pendant la guerre, donner une autre orientation à son développement. Mieux, faisant sienne, la maxime qui dit que c`est en période de crise que se font les meilleurs investissements, le président Laurent Gbagbo, a non seulement réveillé les chantiers mis en veilleuse du fait de la crise, mais aussi lancé bien d`autres. Au nombre de ceux-ci, citons l`extension du port d`Abidjan sur l`Ile Bouley, les constructions de la deuxième raffinerie, la construction du pipeline Abidjan- Bouaké. Sans oublier le prolongement de l`autoroute du Nord et la reprise des travaux de bitumage Boundiali-Tengrela Frontière Mali. S`agissant des travaux de l`extension du Port d`Abidjan, ils permettront d`étendre le périmètre portuaire actuel à l`Ile Bouley. Dans le schéma tracé par l`architecte, Pierre Fakoury, un pont ; " Laurent Gbagbo ", va relier l`Ile Boulay à la terre ferme. Les travaux qui sont confiés au groupe Pierre Fakoury Operator, (Pfo) vont coûter dans la première phase 95 milliards de Fcfa et 150 milliards de Fcfa dans la deuxième phase. Dans le secteur de l`industrie pétrochimique, la concrétisation du projet de la raffinerie de la paix, porté par la Société nationale d`opération Petrolière (Petroci). Et la construction du pipeline Abidjan-Bouaké sont des actes forts. Si " la raffinerie de la Paix", est cofinancée par la Petroci et des partenaires financiers américains, les travaux du pipeline sont entièrement supportés par la structure que dirige M. Fadika Kassoum. Le coût des investissements sur le pipeline est estimé à plus de 110 milliards de Fcfa. Par ailleurs, il va falloir mobiliser environ 700 milliards de Fcfa en partenariat avec Emergency allied international et WCw international dans le projet de la " Raffinerie de la Paix", qui sera construite sur une superficie de 100 hectares et permettra de traiter 60 mille barils par jour. En terme de rentabilité, le pipeline Abidjan- Bouaké, va sécuriser le transport des produits pétroliers. Surtout, lutter efficacement contre la fraude qui fait perdre à l`Etat, plus de 15 milliards de Fcfa par an. Une fois achevés, ces deux chantiers vont positionner Abidjan comme la Rotterdam d`Afrique. Mais aussi, habiller Yamoussoukro, dans ses habits de capitale politique de la Côte d`Ivoire, selon la vision de Feu Félix Houphouët-Boigny. Lentement mais sûrement le transfert de la Capitale politique d`Abidjan à Yamoussoukro, est en train de devenir une réalité. Après l`Hôtel des parlementaires, le Palais présidentiel, celui de l`Assemblée nationale et le Bloc administratif sont en train de sortir de terre. Coût global du transfert selon le Docteur Ahua Don Mello, le Directeur général du Bureau national d`Etude Technique et de Développement, (Bnetd) est fixé à 1500 Milliards de Fcfa sur 7 ans dans la première phase. "Nous avons pris un peu de retard. Il va falloir, faire des réajustements ", Nous a indiqué le patron du Bnetd. Par ailleurs, structure conseil du l`Etat de Côte d`Ivoire. Il est bon de préciser que dans l`exécution et pour les Grands travaux de l`Etat de Côte d`Ivoire confiés à Pierre Fakoury Operator, le montant des investissements est chiffré à 40 milliards de Fcfa par an. Fausse note cependant, les chantiers de dépollution de " la baie de Cocody " et la construction du troisième pont, communément appelé, `le pont Riviera- Marcory n`ont pu véritablement démarré. La raison principale réside dans l`accumulation des arriérés envers l`Agence française de developpement (Afd), principal bailleur de fonds de l`opération de dépollution. Bien avant l`éclatement de la crise du 19 septembre 2002 un montant de 20 milliards de Fcfa d`une part, et à cause de la crise militaro-politique qui a éclaté le 19 septembre 2009, d`autre part. Toutefois, les choses iront bientôt très vite. Avec la réouverture des "vannes financières" des créanciers de l`Etat Ivoire, membre du Club de Paris sur la Côte d`Ivoire, de qui Charles Diby Koffi, le ministre de l`Economie a obtenu l`effacement d`une bonne partie de la dette publique ivoirienne, soit plus de 390,4 milliards de Fcfa et 181 milliards à payer sur la période 2009 à 2011. Aussi, le ministre Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques, qui gère avec maestria, le dossier de la construction du troisième, s`active à faire démarrer les travaux avec une forte implication de l`Etat dans la mobilisation des Fonds.

Infrastructures routières, les tics Par ailleurs, les travaux du prolongement de l`autoroute du nord avancent allègrement vers Yamoussoukro. Pilotés par la Société des routes et Bâtiments (Soroubat), une entreprise tunisienne, plus de 40 Kilomètres ont été déjà réalisés, sur les 87 kilomètres dont la réalisation globale doit coûter 90 milliards de Fcfa. S`agissant du pont de Jacqueville, il est bon de préciser que c`est une société égyptienne, Arab Contractor qui va exécuter les travaux, pour un montant de 17 milliards de Fcfa. Aussi, il ne faudrait passer sous silence, la réouverture du chantier de bitumage du tronçon Boundiali-Tengrela frontière Mali financé en partie par la Banque ouest-africaine de développement (Boad) d`une part, et l`interconnexion électrique Côte d`Ivoire - Mali d`autre part. Cet important pan de la construction de l`intégration énergétique va coûter 100 milliards de Fcfa grâce à la coopération indienne. En plus de ces travaux d`hercule, il ne faudrait pas oublier le Village de technologie l`information et de la biotechnologie (Vitib) qui est en train de se mettre progressivement en place sur le site de l`ex-Institut industriel de l`Afrique de l`Ouest à Grand-Bassam. Non seulement avec la participation financière des entreprises opérant dans les télécommunications en Côte d`Ivoire, mais aussi grâce à des partenaires indiens et la Banque ouest-africaine de développement (Boad). Ventre affamé n`ayant point d`oreille, il faut également donner à manger aux populations ivoiriennes. En produisant du riz, de l`igname, du mais, de l`oignon en grande quantité. Pour, par exemple, être moins dépendant des importations de riz dont la facture avoisine les 300 milliards de Fcfa par an. Pour atteindre l`autosuffisance, un projet concocté par les experts ivoiriens, se chiffre à plus de 800 milliards de Fcfa.

Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr

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