mercredi 2 septembre 2009 par Nord-Sud

L'organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire est née. L'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire continue ses activités. Ainsi va la démocratie dans le milieu des journalistes.

Une nouvelle association a vu le jour dans le monde des journalistes en Côte D'Ivoire. L'Organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire (Ojpci) a été créée samedi par des hommes de médias qui ne se reconnaissaient plus en l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci), et qui ont décidé de se démarquer de cette organisation. A l'origine, les nombreuses dissensions créées entre les hommes de média, surtout au niveau des candidatures pour la présidence de l'Unjci et surtout suite au rejet de la candidature de David Gouedan Mobio, journaliste à la Radio télévision ivoirienne (Rti). Si le président sortant de l'Unjci, Amos Béonao, s'est défendu en brandissant les articles et textes instituant l'organisation pour justifier la mis à l'écart de Mobio, le camp opposé n'entend pas cela de la même oreille. Il dénonce plutôt une mascarade qui aura permis au parrain (Amos Béonao) de se faire succéder par son poulain (Criwa Zéli Paulin). Cette situation avait en son temps, divisé le conseil d'administration qui s'est trouvé scindé en deux. Une majorité de trois personnes sur cinq (Brou Aka Pascal, Eloi Picard et Eric Cossa), tous membres du Conseil d'administration avaient remis en cause la décision de Joseph Anoma, Président du conseil d'administration (Pca). Selon eux, ce dernier a annoncé la non-recevabilité de la candidature de David Mobio un jour avant la date prévue, à savoir le mardi 27 janvier au lieu du mercredi comme prévu. Les administrateurs devaient, de commun accord, donner les noms des candidats le mercredi. Ce qui laissait un délai de 48 heures au candidat Mobio pour se mettre en règle. Ce délai avait été décidé par le comité des sages. L'anticipation du Pca a été vue comme une machination pour écarter David Mobio de la course. Selon l'Unjci dans un communiqué publié le 13 février, le rejet de la candidature de David Mobio, est dû au non-respect des conditions minimales d'éligibilité fixées par les articles 19 et 26 des statuts de l'union, de même que les articles 14 et 23 du règlement intérieur du dispositif électif de l'Unjci . Il était reproché au camp Mobio de ne fournir qu'une liste de 20 personnes au lieu de 24 comme le stipule l'article 13. Et, seuls six journalistes parmi les 20 étaient à jour de leurs cotisations. Ce qui contredisait fortement l'article 14 du règlement intérieur, qui stipule que seuls les membres de l'Unjci à jour de leurs cotisations, trois mois avant le congrès sont électeurs et éligibles . Ainsi, tout candidat, tête de liste, devait s'acquitter et justifier, par la détention de ses cartes de membre, de sa participation régulière aux activités de l'union pendant les trois années précédant le congrès . Or, il était aussi reproché à David Mobio de ne plus participer aux activités de l'association. Le consensus qui devait permettre de sauvegarder la cohésion au sein de l'union n'a pas été obtenu. Et pendant que le ministère de tutelle recherche un dénouement heureux, la date du congrès a été fixée et les travaux ont débouché sur l'élection de Criwa Zéli face au candidat Inza Kigbafori. Les dissidents reprochent aux dirigeants actuels d'avoir détourné l'organisation de ses objectifs initiaux au profit de leurs intérêts personnels. Ces derniers estiment que les premiers n'ont pas été respectueux des textes réglementaires. Ainsi, les journalistes n'ont pas été capables de donner l'exemple qu'ils attendent des autres. Cette division pourrait contribuer à fragiliser la corporation et renforcer davantage l'image de cloisonnement que de nombreux lecteurs ont d'elle.


S.A.

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