mercredi 2 septembre 2009 par Notre Voie

Le vigile du grand marché d'Aboisso a fait une découverte macabre dans la nuit du dimanche 30 au lundi 31 août aux environs de 3 heures. Poursuivant des quidams venus voler du poisson fumé, le vigile a découvert le corps sans vie d'une jeune dame allongée de tout son long, son portable, son porte- feuille et un thermomètre à côté d'elle. J'ai aperçu deux suspects qui avançaient à la lumière d'une torche. Je les ai suivis jusqu'à la place des fours où les femmes fument du poisson. Ils se sont mis à retirer du poisson fumé quand je suis arrivé. Dès que j'ai allumé ma torche pour les dévisager, ils ont pris la fuite. En les poursuivant, j'ai découvert un corps envahi par des fourmis. J'en ai informé très tôt le matin mes chefs qui, à leur tour, ont alerté la police, , témoigne le vigile du grand marché. Le corps n'était autre que celui de Kouakou Ahou Sylvie, née le 5 novembre 1971, à Yamoussoukro, et portée disparue depuis le samedi 31 août. Infirmière stagiaire en première année à l'antenne de l'institut national de formation des agents de la santé (INFAS) d'Aboisso, elle venait de boucler, le vendredi 28 août, son dernier stage à Adiaké. Nous sommes revenues de stage le vendredi 28 août. Le lendemain samedi, elle est sortie du foyer aux environs de 19 heures pour recharger le compte de son téléphone portable. Nous ne l'avons plus revue. Dans la même nuit et le lendemain, nous l'avons recherchée, en vain. Des communiqués ont été faits à la radio locale, racontent ses camarades de stage, sous le choc. Ses camarades se montrent prudentes. Elles révèlent que la défunte avait souvent des attitudes anormales. Elle était déprimée. Elle se comportait souvent comme quelqu'un ayant des troubles mentaux. Elle a repris la première année pour cause de maladie. Nous trouvions ses attitudes souvent bizarres. Elle nous disait que tout le monde la détestait, se souviennent ses camarades d'amphi très affligées. On se demande encore comment Sylvie a pu se retrouver dans l'obscurité dans une petite bananeraie jouxtant le marché. Son corps ne portait aucune trace de blessure, ni de torture. Aucune tâche, ni de sang sur la tenue qu'elle portait. Personne n'a vu son corps toute la journée de dimanche. Où était-elle, la journée ? a-t-elle piqué une crise ? S'est-elle suicidée ou son meurtrier l'a-t-elle déposée en ces lieux ? L'enquête ouverte par la police après le constat d'usage déterminera les circonstances de ce drame. Le corps a été transféré à Yamoussoukro hier.
Sam K.D.

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023