mardi 1 septembre 2009 par Nord-Sud

Les agents municipaux sont à bout de nerf à Bouaké. Pour cause, la commune leur doit quatre mois de salaire. Sans oublier les quatre vingt mois d`arriérés depuis septembre 2002. Démotivés, ils rouspètent et accusent l`employeur, la mairie. Nous ne comprenons pas. On nous dit qu`il y a eu le redéploiement de l`Administration. Les choses sont entrées en ordre. La mairie a repris du service mais nous percevons difficilement nos salaires. On ne sait pas ce qui se passe , se lamente un agent du cabinet du maire. Une structure a même été créée pour régler la question. C'est le Mouvement pour la défense des droits des agents municipaux de Côte d`Ivoire (Moddamci). Selon son secrétaire général, Barro Souleymane, des démarches sont en cours en vue du règlement des arriérés. Le maire, dit-il, lie le non-paiement à l`absence de budget. En zone CNO, les maires nous ont rapporté que les budgets ne sont pas encore disponibles. Il semble qu`en dépit des démarches effectuées auprès du ministère de tutelle, ce dernier n`a pas signé les ordres de décaissement. Ce qui fait que nos agents sont dans la misère , rapporte le secrétaire général. Fanny Ibrahima, maire de Bouaké, avoue qu`il a de réelles difficultés à décanter la situation. Chaque fois que vous ne me retrouvez pas au bureau, je suis à Abidjan. J`y vais pour défendre le budget de la mairie. Mais chaque fois le ministre de l`Intérieur est absent. Je reviens donc bredouille. Pourtant, les autres municipalités des zones Sud ont leur budget. Nous ne savons plus quoi faire , révèle-t-il, impuissant. Le maire est aussi inquiet pour le rendement de ses services. Comment peut-on diriger efficacement des personnes qu`on n`arrive pas à payer s`interroge-t-il. Autre conséquence du manque d`argent, le service culturel n`a organisé d`activités en faveur des enfants pour ces vacances.

Allah Kouamé.
Correspondant régional

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