Deux cent un (201) enfants dont 100 issus de milieux défavorisés de Bouaké et 101 autres des quartiers défavorisés d'Abidjan et de familles victimes des pluies diluviennes, prennent part depuis le 10 août 2009 à une colonie de vacances sur deux sites différents. A savoir Bouaké et Agboville. A la faveur de la cérémonie de fin de séjour qui s'est tenue le samedi 29 août 2009 dans les locaux de la société internationale de linguistique de Bouaké, les cent (100) colons du site de la capitale de la région du Bandama, ont exhorté les hommes politiques à renoncer aux récriminations diverses et à s'humilier pour des élections apaisées. La crise socio-politique qui a éclaté le 19 septembre 2002 a fortement désagrégé le tissu social ivoirien. Consciente qu'une sortie de crise durable reste tributaire d'une cohésion sociale réelle et forte, la Primature sous la houlette du Premier ministre Guillaume Soro multiplie les actions en faveur de la cohésion sociale. Dernière action, l'organisation d'une colonie de vacances avec pour cible 201 enfants de milieux défavorisés d'origines ethniques et religieuses diverses. La journée consacrant la fin de séjour des colons du site de Bouaké qui a accueilli au total 100 enfants dont 50 enfants en provenance d'Abidjan aux côtés de 50 autres de la ville de Bouaké, s'est muée en une fête populaire au cours de laquelle les colons ont présenté les acquis de 21 jours de colonie de vacances. Les colons laissent éclater des vocations Unis dans la diversité, les tout-petits que la Primature entend impliquer dans la recherche de la cohésion sociale nationale, ont mis à profit cette journée pour présenter des tableaux ayant trait à la paix, la réconciliation et à la cohésion sociale post-crise. Et ce, sur la base des notions d'amour, de tolérance, de pardon, d'acceptation de l'autre dans sa différence dont ils se sont appropriés sous l'encadrement d'une équipe d'enseignants et éducateurs sociaux. Danse Dozo exécutée par des colons non originaires du Nord, danse guerrière Attié exécutée par des colons nordistes, défilé colo carnaval ouvert par un couple malinké revenant du champ et clos par le passage du roi et la reine de Gbagbosorokro entourés de leurs notables, ballets traditionnel et moderne, saynètes, dessins, poterie, peinture, sculpture, chants et poèmes retraçant la déchirure nationale et les perspectives de reconstruction du navire ivoire, sont entre autres tableaux que les petits artisans de la cohésion sociale , ont brillamment livrés. En présence de leurs parents et de nombreuses autorités locales de la région du Bandama. Le mérite des colons est d'avoir su fructifier leur séjour en laissant éclater des vocations d'artistes en herbe. Des talents cachés ont été révélés à la faveur de cette colonie. Il convient que ces artistes en herbe soient suivis pour que les valeurs innées qui sommeillent en eux puissent émerger et s'exprimer pleinement , a souhaité M. Assoa Frédéric Ismael. Et parlent aux hommes politiques Les colons n'ont pas perdu de vue l'objectif recherché par la Primature en les réunissant à Bouaké. A savoir leur apport à la cohésion sociale nationale. Les tintins et tintines (âgés de 6 à 7 ans) nés après le 19 septembre 2002, appuyés par leurs aînés, ont signifié leur souhait de ne pas grandir dans la crise au cours de laquelle ils ont vu le jour. Aussi ont-ils mis à profit cette colonie pour exhorter les hommes politiques à leur garantir un avenir de paix et de bonheur en renonçant aux querelles politiques. Laissez de côté les récriminations diverses pour que la Côte d'Ivoire retrouve toute sa splendeur. Uniformisez vos points de vue pour reconstruire ensemble main dans la main le navire ivoire; loyalement remettez-vous en cause et rétablissez la confiance détériorée, humiliez-vous comme Gbagbo et Soro pour relever le pays lézardé, déchiré, balafré, défiguré et déconfiguré , sont entre autres des messages poignants lancés par les colons. Des messages qui ont ému l'assistance. Pourvu que les acteurs politiques qui sont la cible l'entendent pour une sortie de crise réussie. Initiateur de cette colonie, le Premier ministre Soro a, pour sa part, été exhorté à demeurer ferme et constant sur la voie de la paix. Il y a un temps pour la paix. Avec courage, tu t'es engagé sur cette voie qui t'a mené à la tête de la Primature. En dépit des intrigues, sois serein et conduis le navire ivoire à bon port. Tu as le soutien des enfants de Côte d'Ivoire , ont-ils rassuré. Notons que les colons venus d'Abidjan et ceux de Bouaké se sont séparés hier lundi 31 août 2009 après un défilé géant à travers la ville de Bouaké avec un hymne à la paix.
M Tié Traoré, envoyé spécial