lundi 31 août 2009 par Notre Défi

L a Mutuelle des Taxis-Compteurs d'Abidjan(MATCA) traverse une forte zone de turbulence. Il ne se passe plus de jour sans que des communiqués, des tentatives d'affrontements des dissidents et bien d'autres faits qui ne sont pas de nature à permettre de travailler dans les conditions idoines, ne soient posés. Et pourtant, les agitateurs qui ont eu le temps de faire leur preuve dans les structures dirigeantes de ce fleuron de l'économie ivoirienne, bien connus dans ce milieu, se sont illustrés de la pire des manières.

Les auto-proclamations à la présidence du Conseil d'Administration de la MATCA sont devenues un jeu. Tant la caisse attire les appétits, on se moque des textes, créant ainsi un désordre qui ne permet pas de travailler dans la quiétude. La semaine dernière, ce sont deux tendances qui ont annoncé la prise du pouvoir à la MATCA. L a première, est celle dirigée par le très controversé Bakayoko Abou Sidiki dont les suiveurs sont très tristement célèbres. L a deuxième tendance, qui dit avoir le quitus du président de la République, Laurent Gbagbo, est quant à elle, dirigée par le non moins connu, Adama Coulibaly. Pour revenir à la première, il est difficilement compréhensif que Bakayoko Abou Sidiki, cousin de l'actuel président du Conseil d'Administration, Monsieur Bakayoko Sidiki, qui a eu la chance de présider aux destinées de la SOMAT, après la mort de Kassoum Coulibaly, de prendre la tête de la rébellion. C'est bien au même moment que Bakayoko Sidiki prenait la direction de la MATCA, que, lui, s'est installé à la SOMAT. Quelques mois après, il aura eu le mérite de conduire la SOMAT dans l'au-delà, rejoindre Kassoum Coulibaly. A peine, la SOMAT, conduite à sa dernière demeure, Abou Sidiki se précipite et grâce à la lâcheté et à l'inculture de certains membres du Conseil d'Administration, s'autoproclame PCA. Là, où la sagesse et même la conscience, lui auraient recommandé le profil bas. Sans gène ni remords, il décide de faire parler de lui. Or, le code de la CIMA est très claire là-dessus. Toute personne impliquée dans la gestion d'une mutuelle ou d'une entreprise d'assurance qui a fait faillite, ne doit pas exercer pendant cinq (5) ans dans aucune autre activité similaire. Pourquoi donc Abou Sidiki, faisant office de président du Conseil d'Administration de la SOMAT, qu'il a défendue à Niamey au Niger en compagnie du Directeur Général de ladite société, à qui les autorités compétentes ont retiré l'agrément, fait-il tant de bruits ? Veut-il également ?'tuer'' la MATCA après la SOMAT ?

SES SUIVEURS Nous n'allons pas tous les citer, de peur que des sociétaires très sensibles ne fassent des crises cardiaques. Evoquons juste le cas de deux d'entre eux. Meney Désiré et Ouattara Massogbé. Ces deux principaux alliés de M. Abou Sidiki, faisaient partie d'un comité de gestion que la Justice ivoirienne qu'ils ont vilipendent aujourd'hui, avaient décidé de mettre en place en 2001 pour apaiser les uns et les autres, qui étaient profondément opposés. A peine installé, Meney Désiré, selon nos sources, aurait convaincu l'ensemble des membres dudit comité, à se payer un an de salaire. A quelques exceptions près, tous ceux choisis par Abou Sidiki, ont donc pompé plusieurs millions qui représentaient un an de salaire. Lors de cette enquête, nous avons pris soins de joindre chacun d'eux. Grande fut donc notre surprise, quand M.Meney estimait qu'il n'y avait aucun mal à payer un an de salaire à quelqu'un qui prenait à peine fonction. Ce qui est ahurissant, c'est le fait que l'ordonnance signée par le président du Tribunal, leur accordait une seule année d'exercice. C'est pourquoi, nous avons posé la question de savoir, si pour un an d'exercice, Monsieur Meney et ses amis se sont prépayés un salaire équivalant à la durée de leur mandat, que feraient-ils si leur rébellion venait à prendre le pouvoir ? Malheureusement, la tête pensante de Abou Sidiki, n'a pas été capable de répondre.

LEUR REVOCATION DES INSTANCES DE LA MATCA Monsieur Meney Désiré qui, malgré ses frasques, faisait partie du Conseil d'Administration et son ami Sangaré Dramane, ont été suspendus par le comité d'arbitrage. Ces deux responsables qui ne voulaient plus se contenter de percevoir un million de salaire en tant qu'administrateurs à ne rien faire, ont préféré ne pas se présenter à la convocation du comité d'arbitrage et de règlements de litiges. Leurs salaires ont même été suspendus. Il a fallu qu'Adama Coulibaly réussisse son coup de force pour que les Sidiki se réconcilient. Pendant ce temps, le putschiste Adama et le fils de Kassoum Coulibaly qui racontent à qui veut l'entendre que c'est bien Gbagbo, qui lui-même connait et combat les inégalités ,qui aurait donné des instructions afin qu'ils prennent la ?'maison''(MATCA) de leur père Kassoum. Ainsi, Gbagbo qui s'est toujours insurgé contre les dynasties, serait prêt à tout pour faire plaisir à son Directeur de Cabinet Adjoint. Certaines personnalités proches du chef de l'Etat que nous avons rencontrées, sont unanimes. Pour elles, Gbagbo n'est ni de près ni de loin mêlé à cette histoire. ?'Vous croyez vraiment que le président de la République n'a pas de problèmes plus sérieux pour faire preuve d'une telle bassesse ? Si, comme vous l'expliquez, parce que la tendance qui a été installée par les forces de l'ordre est proche du Directeur de Cabinet Adjoint du président, cela ne veut nullement pas dire que le chef de l'Etat Laurent Gbagbo a quelque chose à y voire'' a coupé net un proche du président, sous le sceau de l'anonymat.La MATCA ne souffre donc pas de problème de gestion. Ce sont des individus qui, après avoir construit des châteaux et autres résidences, veulent la ?'tuer'' ? La semaine prochaine, découvrez la vraie face de Coulibaly Adama, qui raconterait prendre la tête de la MATCA à la demande du président Gbagbo dont son ?'frère''Malick Coulibaly est le Directeur de Cabinet adjoint.

Toh Bidi

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