lundi 31 août 2009 par Le Temps

Anet Lydie Rolande est actrice comédienne. Mais n`est pas friande des dons. Elle aime ce qu`on obtient au prix de l`effort. Dans le domaine du cinéma ivoirien, Hanny Tchelley est son modèle. Cette semaine, elle sort son premier film intitulé Adji. Le Temps l`a rencontrée. Entretien.


Il s`agit de quoi dans votre film ?
D`abord, il s`agit de Adji qui veut dire en Ebrié palmier ou graine. Le film parle d`une pauvre dame, Solange qui, par le travail devient riche. Elle décide alors d`aider son mari qui chôme. Dès que celui-ci a eu du boulot, il ne veut plus de son épouse bienfaitrice. Il lui rend la vie difficile. Pis, il épouse une nouvelle femme. Cette dernière, voulant tuer Solange, tue son mari. Solange est accusée et mise en prison. Elle fait 17 ans en prison. Mais le fantôme de Eric, son défunt époux, va dire à la nouvelle femme de libérer Solange. Cette dernière rencontre ainsi la justice pour rétablir la vérité. Elle remplace donc Solange en prison. Notons que dans cette prison, Solange a fait un enfant. Quelle sera l`éducation de cet enfant qui commence sa vie en prison ? C`est toute la problématique.
D`où est partie l`inspiration ?
En effet, il s`agit d`une histoire réelle que j`ai vécue. J`avais un oncle policier (il est décédé). Il n`aimait plus sa femme qui l`a aidé à avoir ce poste. Il avait estimé que ce n`était plus la femme qu`il lui fallait. Un jour, sa femme fait de la sauce graine dans laquelle il trouve un morceau de charbon. Il décide de la répudier. Alors que celle-ci voulait tout simplement diminuer la saveur du sel qu`elle trouvait de trop.
Et votre expérience cinématographique ?
J`ai suivi des cours quelque part au Plateau. Je ne dirai pas le nom de la boite pour ne pas faire de publicité gratuite. Puis, j`ai eu une autre formation. Au début, je me plaignais pourquoi on ne me fait pas tourner. Mais finalement, j`ai compris que Dieu ne veut pas que je travaille pour quelqu`un. Et il m`a fait grâce. C`est moi qui dois donner des ordres, aujourd`hui. En fait, j`ai fait la formation d`actrice comédienne.
Dans le film, quel rôle jouez- vous ?
Au début, je ne voulais pas jouer de rôle. Mais dans cette équipe j`ai des mamans et des papas qui m`ont demandée de le faire. Parce que moi, je voulais être derrière les caméras. C`est-à-dire, être avec le réalisateur pour pouvoir donner le meilleur de moi-même. Donc, je serai le maire. Parce qu`il y a deux mariages dans le film.
Pour un début, quel est le sentiment qui vous anime ?
Je suis très contente et j`avoue que ce n`est pas facile. Comme dirait l`autre, souffrir n`est pas mourir. Pour atteindre son objectif, il faut batailler.
Quel est votre regard de l`avenir du cinéma ivoirien ?
Quand je regarde l`environnement du cinéma ivoirien, je pense que nos aînés doivent être tranquilles parce qu`il y a de bons jeunes acteurs sur le marché issus de diverses écoles. Je pense que la relève est assurée. J`ai espoir.
A quand la sortie officielle de Adji ?
Le premier coup de manivelle de Adji est prévu pour cette semaine.
Comment se fera la diffusion ?
Il faut dire que Adji est prévu pour les grands écrans. Mais, après sa diffusion dans les salles de cinéma, je souhaite le proposer au Fespaco.
Quel est le coût de la réalisation de Adji ?
Vous savez, c`est un court métrage. Donc son budget est évalué à 15 millions.
Quelle est votre référence en matière de cinéma en Côte d`Ivoire ?
Je pense que c`est Hanny Tchelley. Parce que c`est une dame, mais elle se bat beaucoup et a un esprit posé. Je l`aime beaucoup.

Interview réalisée : par Kiprindé Sonia

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