lundi 31 août 2009 par Autre presse

Le ministre Youssouf BAKAYOKO, Chef de la délégation ivoirienne à la 24eme Session de la Commission des Limites du Plateau Continental des Nations Unies, a demandé l'extension du territoire maritime ivoirien

Arrivé au pays de l'Oncle SAM, le jeudi 27, c'est finalement le lendemain 28 août, en début d'après midi que le Chef de la Diplomatie ivoirienne a livré au siège des Nations Unies, la communication de la Côte d'Ivoire relative à la demande d'extension de son plateau continental.

Pays côtier d'Afrique de l'ouest, située dans le Golf de Guinée avec une longueur de cote de 550 Km2, la Côte d'Ivoire vient d'introduire auprès de la Division des Affaires maritimes et du droit de la mer de l'ONU, une demande d'extension de son plateau continental au-délà des 200milles marins, comme l'y autorise l'article 76 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

Le Ministre Youssouf BAKAYOKO a argumenté la requête ivoirienne en se fondant non seulement sur des éléments scientifiques et de droit, mais en faisant allusion surtout à des raisons économiques ainsi qu'au choix stratégique de développement adopté par son pays pour juguler les effets de la crise.

La demande de la Côte d'Ivoire est fondée sur des données scientifiques détaillées réunies dans le cadre des relevés extensifs effectués par les plus éminents experts nationaux aidés par des compétences étrangères pour mon gouvernement, les activités liées à l'exploitation des ressources contenues dans les fonds marins doivent être perçues comme un facteur de développement durable et une réponse appropriée à l'accroissement de la demande mondiale de matières premières minérales que l'on constate ces derniers temps .

Mais avant tout chose, cette initiative de la Côte d'Ivoire , grand producteur de matières premières agricoles s'inscrit dans une politique hardie de diversification de ses ressources depuis la détérioration vertigineuse des prix des matières premières sur les marchés occidentaux. Pour l'Emissaire ivoirien, son pays a donc opté pour une politique d'accroissement de ses sources de revenus en mettant l'accent sur les richesses de son sous sol, notamment le pétrole, le gaz et les mines.

De ce qui précède, la démarche ivoirienne est une préoccupation majeure du gouvernement ivoirien. Aussi une telle soumission se veut libre, et indépendante de tout conflit d'intérêt.

D'ailleurs, a précisé le Ministre ivoirien, les pays côtiers membres de la CEDEAO à savoir le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Togo, ont décidé de privilégier la bonne coopération face à tout litige qui pourrait survenir dans le processus de délimitation de leurs frontières maritimes, de même qu'ils ont convenu d'adresser aux Nations Unies, des notes verbales de non objection aux éventuelles demandes d'extension du plateau continental soumises par l'un d'entre eux.

A priori toutes les conditions sont réunies afin que cette demande adressée dans le respect des règles de l'art à la bienveillante attention de la Commission des Limites du Plateau Continental connaisse une bonne suite.

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023