samedi 29 août 2009 par Le Quotidien

Le Franco-bosniaque Vahid Halilhodzic aborde son 15ème mois à la tête des Eléphants de Côte d`Ivoire. Que vaut-il réellement quand on sait que le jeu des A ivoiriens laisse à désirer ? Décryptage.

Didier Drogba Tébily et ses coéquipiers de la sélection nationale de Côte d`Ivoire, sont en passe de se qualifier pour la première phase finale d`une Coupe du Monde de football en Afrique, prévue du 8 juin au 10 juillet 2010. Un double bonheur pour les Eléphants qui auparavant, auront assurément eu le droit de disputer en compagnie des 23 autres privilégiés la CAN en Angola du 10 au 31 janvier 2010. De nombreux observateurs étrangers estiment que derrière cette double joie, il y a la main de Vahid Halilhodzic qui en si peu de temps, a conféré une âme de gagnante à la sélection nationale de Côte d`Ivoire. Pour l`opinion sportive nationale, les vieux Pachydermes demeurent les seuls et vrais responsables d`une énième performance significative à ces bals majeurs du ballon rond. Conduits par un quinté magique dont le leader naturel est Didier Drogba, les Ivoiriens refusent de lâcher le morceau. Les raisons évoquées par ces
observateurs vivant en Côte d`Ivoire, c`est un groupe qui est arrivé à maturité. Par conséquent, il (ce groupe ivoire) est décomplexé et aborde avec une rage de vaincre tous ses rencontres. Ce qui va de soi. Maintenant, pour un sélectionneur étranger de surcroît qui possède un tel groupe de valeur, il faut ajouter son zeste. La suite, on la connaît. Ce seront des victoires à la pelle qui vont nécessairement aboutir au moins à un sacre. Mais, c`est le contraire depuis la CAN 2006 en Egypte au cours de laquelle nos Eléphants sont passés à côté d`un titre continental qui leur tendait apparemment les bras. Henri Michel, en panne de stratégies efficaces, a laissé l`Egypte rafler la mise. Difficile d`oublier une pareille désillusion qui ne s`efface de la mémoire collective qu`après un sacre immédiat. Une manière de se faire pardonner par tout le peuple ivoirien, n`a pas manqué de faire entendre l`un de nos chroniqueurs.

Vahid, le coach idéal ?

En pôle position au niveau du groupe E des éliminatoires cumulées CAN-Mondial 2010, la Côte d`Ivoire (1ère avec 9 points +7) semble irrémédiablement appartenir à la Cour des grands au soir de ce marathon du ballon rond, acte 3 au niveau de la zone Afrique. La griffe porte l`identité de Vahid Halilhodzic. Un autre technicien européen, patron du banc des Eléphants de Côte d`Ivoire, est en passe de faire vivre un immense bonheur au peuple ivoirien. Après le Français Henri Michel, c`est au tour d`un autre Français qui est d`origine bosniaque qui va permettre à la Côte d`Ivoire de réaliser la passe de deux après évidemment Allemagne 2006. Vahid mérite-t-il d`être déifié après un autre pareil coup d`éclat ? Ou encore est-il l`homme idéal pour les Eléphants de Côte d`Ivoire ? On peut lui concéder d`avoir apporté la grinta à la sélection nationale de Côte d`Ivoire. Mais, de là à reconnaître à Vahid Halilhodzic
qu`il est le coach de la situationil n`y a qu`un autre pas dans la mesure où il n`a pas encore une idée très nette de son Onze type. La preuve, depuis qu`il a succédé à l`éphémère Gérard Gili (un autre coach français) sur le banc des Eléphants de Côte d`Ivoire, Vahid multiplie les expériences au niveau de sa stratégie tactique avec des joueurs différents qui n`arrivent pas faire l`unanimité autour de leurs prestations. Conséquences directes, les Eléphants éprouvent du mal à s`imposer aisément face à des adversaires à leur portée. Les matchs contre la Guinée-Conakry (2-1) et le Burkina Faso (3-2) en sont les illustrations parfaites de stratégies peu convaincantes de l`ancien entraîneur du Paris Saint-Germain, Rennes et de Lille.

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