samedi 22 août 2009 par Le Temps

Les responsables des structures de la sortie de crise ont eu une séance de travail avec le Premier ministre, hier, à son cabinet. Au menu, le respect de la date du 29 novembre 2009.

Après avoir mis en cause la Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi), le Centre de commandement intégré (Cci) et l'Etat dans les retards de certaines activités du processus électoral, dans sa déclaration du jeudi dernier, la Commission électorale indépendante (Cei) s'est retrouvée devant la Primature hier. Pour une séance de travail avec le Premier ministre Guillaume Soro, les autres structures incriminées. Pendant plus de 2 heures, ils ont examiné trois points jugés essentiels pour le déroulement normal du reste du processus. Il s'agit notamment, du mécanisme pour sécuriser la date du 29 novembre 2009. A ce niveau, le président Beugré Mambé s'est voulu très lumineux : " Je peux vous dire que la date du 29 novembre sera respectée. C'est la date qu'on ne peut pas décaler ", a-t-il déclaré, à leur sortie d'audience. Cependant, il n'exclut pas des ajustements. " Bien sûr, entre la date d'aujourd'hui et le 29 novembre, il y aura des réglages à faire, pour gagner du temps, sur certains chapitres d'activité. En tenant compte du temps que nous avons perdu, pour des raisons indépendantes de notre volonté ". C'est désormais clair dans les esprits. " On a convenu qu'on fera des réglages dans le chronogramme ". Mais, " sans bouger la date du 29 novembre 2009. Cela doit être tenu pour dit. C'est très important pour rassurer les Ivoiriens. Et la communauté internationale". Parole du président Beugré Mambé pour tranquilliser les uns et les autres. L'autre point d'échange entre les responsables des structures techniques et le premier ministre, a concerné la sécurisation. " On ne peut travailler que dans un contexte apaisé et la sécurisation sont les éléments qui nous préoccupent ", a dit Beugré Mambé. Pour cette question particulière, le patron de la Cei a promis revoir le Premier ministre, pour renforcer le dispositif qui est en train d'être émis en place. En effet, " le Cci a développé son argumentaire et a donné les perspectives de consolidation des mesures de sécurisation sur le terrain. Nous attendons que ces mesures soient opérationnelles. Ils font beaucoup, mais en la matière, on n'est jamais assez prudent ".
Sur le point de financement, il a informé qu'ils ont passé en revue tous les éléments qui composent ce secteur avec le dispositif que le ministère de l'Economie et des Finances a mis au point et qui leur permet d'en avoir une lecture claire. Pour qu'ils puissent faire face aux exigences de l'évolution de l'opération d'identification. " Depuis plusieurs, jours, le ministère de l'Economie et des finances a mis en place un mécanisme, pour consolider le financement des structures de sortie de crise. Au demeurant, depuis hier (jeudi : ndlr) après midi, ils ont commencé à alimenter les structures de sortie de crise, particulièrement la Cei comme ils le faisaient auparavant. Je pense qu'on est apaisé ", a-t-il lancé en signe d'espoir. Espérant seulement que plus rien ne vienne les perturber à ce niveau du mécanisme. " On ne veut plus parler d'argent, pour produire les résultats que les Ivoiriens attendent ", a souhaité Beugré Mambé. Le problème de la communication a été également au c?ur du débat. A ce propos, Beugré Mambé a estimé que " la pensée est libre, mais la parole est sacrée. Pour que la parole puisse trouver son fondement dans la pensée, il faut d'abord que la raison prédomine, l'humilité l'accompagne et que l'amour consolide ce qu'on veut dire. C'est sur ces triptyques que nous allons désormais gérer le processus ". Aussi a-t-il invité l'ensemble de la presse nationale et internationale à les aider à réussir leur mission. Parce que " plus personne ne dort. C'est extrêmement compliqué. On parlera moins. On vous demande de nous juger à l'arrivée ". Promettant que les Ivoiriens auront la liste électorale provisoire, la liste définitive, les cartes à la " bonne date ", sans précision. Mais " en faisant les réglages qui ne gênent pas la date du 29 novembre 2009 ". Par ailleurs, " nous avons déjà regardé avec l'Onuci, le mécanisme de ventilation des cartes". Pour avoir aidé la Côte d'Ivoire à payer les agents d'enrôlement qui ont travaillé pendant la dernière période de rattrapage, le président de la Cei a tenu à remercier l'Union européenne. Car, " c'est un acte majeur qui nous a permis d'avancer". Sans oublier le ministère de l'Economie et des Finances avec qui ils ont eu un long entretien ce matin (hier matin : ndlr), avant la réunion avec le Premier ministre.
Frimo K. Djipro
koukoudf@yahoo.fr

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