samedi 22 août 2009 par Le Patriote

Arrivés depuis le 8 mai 2009 à Bouaké, dans le cadre du CCI pour la sécurisation du processus électoral dans la partie nord du pays, les gendarmes et policiers des FDS de Côte d'Ivoire sont toujours dans l'attente. C'est au camp de gendarmerie de la brigade mobile situé dans la périphérie du quartier commerce que les hommes de Mangou ont déposé leurs baluchons. La proximité ( 50 mètres environs) de ce camp de gendarmerie avec les locaux qui abritent l'Etat-major du commandement de la zone 3 des FAFN tenue par Chérif Ousmane, chef de la compagnie Guépards ; favorisent le contact avec les hommes de Soumaïla Bakayoko. En attendant de prendre le terrain pour accomplir leur mission de paix les FDS passent le temps sans grande contrainte militaire. Voir des amis ou parfois s'adonner à des virées en compagnie de leurs frères d'armes des Forces Nouvelles. Les quelques soldats rencontrés se sont, dans un premier temps, refusés à tout échange avec nous. Trois d'entre eux assis à l'entrée annexe du camp, apparemment de garde, nous ont demandé de nous référer au préfet de police si nous voulons des informations relatives à leur séjour à Bouaké ''. Nous n'avons pas pu rencontrer le préfet de police, mais cette démarche nous a permis de voir l'intérieur du camp. Des tentes dressées, une infirmerie, des citernes d'eau et une cantine tenue de main de maître par des femmes qui s'attèlent à assurer les trois repas quotidiens selon l'un d'entre eux qui a requis l'anonymat. Il faut signaler que la loi du silence est de mise à la brigade mobile qui accueille ces 500 éléments gendarmes et policiers FDS. Ceux qui ont accepté de répondre, exigent l'anonymat. Même si nous ne bénéficions pas des commodités, au moins les trois repas sont assurés et d'ailleurs je vous invite à partager mon repas lance-t-il à notre endroit.

?'C'est dur, mais on fait avec, au nom de la paix''

Nous n'avons pas eu la chance de visiter les chambres mais selon l'un d'entre eux, un MDL, chaque élément a bénéficié d'un kit composé d'un matelas, deux seaux, des assiettes et des gobelets. En dehors du camp, les hommes de Mangou se plaisent bien dans les rues de Bouaké. Même sans leur tenue, il n'est pas rare de les reconnaître dans les maquis, avec leur camarade des FAFN ou dans des bistrots qui jouxtent les environs du camp de gendarmerie. ?'Seulement, la situation financière est intenable et à chaque fois nous sommes obligés d'être permissionnaires pour regagner Abidjan afin de faire face aux charges familiales'' a déclaré cet autre élément qui était en train de siroter un vers de liqueur. ?'Mais que voulez-vous? Il faut bien apporter son appui au processus de paix en cours'' s'est-il ravisé. Il faut rappeler qu'à ce sujet, le 20 juillet dernier, ce camp de la gendarmerie qui abrite aussi 47 gendarmes des FDS avait été le théâtre de mécontentement manifesté par ces hommes de Mangou. Ce soulèvement a occasionné le déplacement du colonel major Kouakou Nicolas, commandant du CCI. Ceux-ci menaçaient de replier sur leurs unités d'origine s'ils n'avaient pas de suite à leurs différentes revendications. Il était question d'une relève après un mois de service comme toute mission de gendarmerie contrairement aux policiers qui sont affectés. Ensuite améliorer les conditions de vie. Au constat il reste à voir que le temps est passé et les FDS font avec ?'puisque nous sommes en train de sortir de la crise avec le 29 novembre qui n'est plus loin'' s'est réconforté un autre interlocuteur appartenant à une unité de Gendarmerie d'une ville du centre-Est du pays.

Maiga Idriss

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