vendredi 21 août 2009 par Le Quotidien

Des bandits très audacieux ont récemment attaqué, déshabillé et frappé un policier de la BAE en service à Bracodi, dans la commune d'Adjamé.

Le Sergent de police, Gnamien Innocent, 26 ans, en service à la brigade anti-émeute (BAE), à Yopougon, revient de loin. Il s'en est fallu de peu pour qu'il passe de vie à trépas, courant juillet dernier. Il a été littéralement frappé par plusieurs bandits qui, après l'avoir immobilisé sous la menace d'un couteau, l'ont déshabillé avant de le battre à sang. Il a eu la vie sauve grâce aux passagers d'un bus de la société de transport abidjanais (Sotra) qui est venu stationner là à temps. Les faits ont eu lieu, nuitamment, à Bracodi, dans la commune d'Adjamé. Plus précisément, selon la police, au niveau de l'échangeur de la gare Nord de la Sotra. Cette nuit-là, au regard du traumatisme dont il a été l'objet, le Sergent Gnamien Innocent ne l'oubliera pas de sitôt. Selon le témoignage de la victime, le premier bandit qui l'a agressé a tenté de le poignarder. J'ai pu éviter le premier coup de couteau qu'il m'a envoyé.
C'est le deuxième coup que j'ai reçu au doigt. Malgré tout, j'ai pu le maîtriser, raconte-t-il. Après quelques minutes de combat intense, le sergent de police prend le dessus, mais pour une courte durée. Puisque les complices du malfrat qui étaient en embuscade, voyant leur acolyte en difficulté, sont sortis de leur cachette pour lui prêter main forte. Pendant que je le tenais au sol, ses complices sont sortis derrière moi. Ils ont enlevé mes chaussures et mes habits. Ils m'ont pris aussi la somme de quinze mille FCFA avant de me battre, a confié le policier. Ce sont les passagers d'un bus de la Sotra qui venait de stationner qui m'ont sauvé, a-t-il poursuivi. Doumbia Mamadou, 23 ans, le bandit avec qui il s'est battu, a été appréhendé le lendemain des faits par des éléments du commissariat du 27ème arrondissement sis dans ledit quartier. Comparaissant à la barre des flagrants délits, Mamadou dit ne pas avoir participé
à l'agression du policier. Ce jour-là, je suis descendu du travail derrière le Mirador où je vends du café noir aux environs de 18 heures dans le but de rentrer chez moi à Adjamé-Bracodi, se défend le prévenu. Reconnu coupable des faits de vol de nuit avec violence, le bandit a été condamné à sis (6) mois d'emprisonnement ferme.

Par Ferdinand Bailly

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