vendredi 21 août 2009 par Le Temps

Au cours de sa tournée dans le Bas-Sassandra, le Bureau exécutif de l'Onpc-ci a débattu des préparatifs de la campagne agricole café-cacao 2009-2010 avec les producteurs de la filière qui ont exposé leurs préoccupations.

Le président de l'Observatoire national des producteurs de café et cacao de Côte d'Ivoire (Onpc-ci), M. Séa Tahé Vincent, a effectué récemment une tournée dans le Bas-Sassadra. Pour rencontrer les producteurs de cette zone dans le cadre des préparatifs de la campagne agricole café-cacao 2009-2010. Ainsi, le lundi 17 août 2009, il a présidé une réunion dans une salle bondée du centre culturel de San Pedro. La mobilisation du jour est à l'actif des 260 coordonnateurs de l'observatoire dans la région, supervisée par M. Kouamé Benoît.
Il s'agit pour le bureau exécutif de l'Onpc-ci, à travers cette première étape de sa tournée, d'encourager ses membres sur le terrain, de recueillir leurs suggestions et préoccupations relativement au fonctionnement de la filière. Les producteurs ont regretté le manque de communication et de concertation qu'entretient le comité de gestion. Structure pourtant chargée de la gestion de leurs ressources et de pourvoir à leur développement. Ils en ont donné comme illustration, le programme 2qc (quantité, qualité et croissance). Selon l'assemblée, ce vaste projet d'amélioration de la qualité dont le coût est estimé à plusieurs milliards de Fcfa aurait été mis en route sans discussion préalable avec le milieu des producteurs. "Jusqu'à ce jour, aucune campagne d'information n'est engagée pour susciter la participation des producteurs qui sont à la base du processus de qualité", a regretté un participant. Quant au président de l'Observatoire, Séa Tahé Vincent, il a déploré que " le financement des coopératives pour la campagne 2008-2009 ait été une désillusion pour les producteurs. Parce qu'aucun mécanisme de financement n'a été mis en place sous prétexte que les coopératives ne sont pas fiables et qu'elles n'existent pas. Or, le comité de gestion n'a rien entrepris non plus pour assainir le milieu ". A l'approche de la campagne 2009-2010, les producteurs sont inquiets. Ils souhaitent un dialogue entre eux et le Comité de gestion afin que la filière connaisse un épanouissement durable. L'Observatoire, selon M. Séa Vincent, " s'engage à participer à ce dialogue constructif quelle que soit la structure qui va diriger la filière". Concernant les produits phytosanitaires, le comité de gestion prévoit en distribuer 80% du lot de boites aux producteurs, alors que ceux-ci n'ont pas été recensés. Les comités de suivi seraient embarrassés, ne sachant sur quels critères procéder pour la distribution des produits. On peut retenir que les producteurs de la filière café- cacao attendent l'appui du comité de gestion pour aborder avec plus de sérénité la campagne 2009-2010.

Rosine Manso

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