Certificats médicaux, implication juridique", tel était le thème de la conférence organisée par l'ordre des médecins, départemental, à la salle de réunion de l'hôtel mirador de Gagnoa. A cette occasion, les conférenciers Dr. Georges Koko, conseiller national de l'ordre des médecins et le Substitut du Procureur de la République près du tribunal de Gagnoa, Roubasery Guillaume ont invité les médecins à la rédaction des certificats médicaux selon les dispositions médicolégales et déontologiques. Pour Dr. Georges Koko, conseiller national de l'ordre des médecins, un certificat médical est un écrit émanant d'une autorité et qui fait foi d'un droit. C'est pourquoi, selon lui, la rédaction irrégulière souvent due à des erreurs ou complicité médicale engage le médecin à des responsabilités lourdes. D'ailleurs, le conseiller national de l'ordre des médecins fait savoir que 95% de certificats médicaux sont mal rédigés. Et entraîne de plus en plus de plaintes. Evidence que n'écartera pas, le second conférencier Roubasery Guillaume, Substitut du Procureur de la République près du tribunal de Gagnoa. Face aux médecins, l'homme de droit révèle que le sentiment de familiarité fait que souvent de nombreux cas sont gérés à l'amiable. Néanmoins, le substitut du procureur de la république révèle que la délivrance de document médical complaisant est une faute professionnelle, punie par l'article 418 du code pénal. Il invite les praticiens à plus de professionnalisme dans la délivrance du certificat médical. "Restez médecin", a-t-il recommandé. Aussi, Roubasery a-t-il évoqué les difficultés de communication entre les médecins et les hommes en robe noire qui résulte de l'interprétation de certains mots techniques médicaux dans le français courant. C'est d'ailleurs ce langage de sourd qui justifie, la présence de médecins à certaines audiences afin de donner une lisibilité de leurs rapports. Pour sa part, Dr. Akoui, directeur départemental de la santé de Gagnoa, a félicité Diomandé N'gouanssé, président départemental de l'ordre des médecins pour cette heureuse initiative afin de renforcer les connaissances des praticiens. "Cette conférence est la bienvenue pour ne pas que les populations aient à reprocher ce qu'on reproche aux autres ailleurs", a-t-il conclu.
Charlemagne 1er
Correspondant régional