jeudi 20 août 2009 par Nord-Sud

Des risques majeurs de violence pourraient survenir pour la suite du processus électoral. C'est l'alerte lancée par la société civile au terme des travaux de l'atelier du Réseau Ouest-Africain pour l'édification de la paix (Wanep-CI) qui s'est achevé hier à Abidjan. Au nombre des probables sources de tension répertoriées il y a le traitement arbitraire ou inégal des candidats face à l'accès aux médias d'Etat et le bénéfice de l'assistance des Forces de sécurité sur tout le territoire national. Il y a également l'insuffisance de la sécurité, la méconnaissance de la procédure de vote, l'intimidation des électeurs et le non-respect des procédures de proclamation des résultats. La société civile estime que si tous les aspects sécuritaires liés au processus électoral ne sont pas réglés, notamment pendant les campagnes et le jour du vote, des risques de violences pourraient surgir. Idem pour la non-maîtrise de la procédure de vote. Un exemple clair a été donné pour justifier cette inquiétude. Pour les handicapés par exemple, les textes les autorisent à se faire accompagner par une personne de confiance. Or, si cette disposition n'est pas connue de tous, elle peut être confligène. Concernant l'intimidation des électeurs, les participants ont craint que les partisans d'un bord politique, excédés par les brimades de leurs adversaires, ne veuillent systématiquement recourir à la violence pour se rendre justice. Pour ce qui est du non-respect des procédures de proclamation des résultats, l'atelier a attiré l'attention sur le danger qui s'abattra sur le processus si des candidats commençaient à se déclarer vainqueurs avant la décision de l'organe compétent. Des risques qui, dira Joseph Koffigoh, ancien Premier ministre du Togo, doivent être circonscrits pour mettre la Côte d'Ivoire à l'abri d'une élection source de crise. Pour y arriver, l'atelier a fait des recommandations. A l'Etat de Côte d'Ivoire : Il a été demandé de veiller à l'application impartiale de tous les textes et lois relatifs au processus de sortie de crise. Aux partis politiques : L'atelier recommande entre autres le respect des textes et des décisions des institutions chargées des élections, de même que leur code de bonne conduite. Les médias ont également été invités à respecter leur code de déontologie et la plate-forme de collaboration qu'ils ont signée avec la Commission électorale indépendante (Cei). A la cérémonie de clôture, Koné Ambroise, président du Conseil d'administration (Pca) de Wanep-CI, s'est dit satisfait des résultats des travaux. Il a partagé toute sa foi de voir la Côte d'Ivoire sortir de cette crise. Puis a remercié la Primature pour tout ce qu'elle fait pour instaurer la démocratie en Côte d'Ivoire . Des missions de Wanep-Ci composées des experts nationaux et internationaux qui ont pris part à l'atelier iront à la rencontre des organisations impliquées dans le processus électoral en Côte d'Ivoire. Elles rencontreront également les partis politiques et leurs jeunesses pour leur demander de contribuer à une élection apaisée.

BKI

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