mardi 18 août 2009 par Le Temps

Quelque 13,4 milliards de dollars de contrats (9,5 milliards d'euros) ont été annoncés - mais pas forcément confirmés - depuis le début de l'année rien que dans le secteur des hydrocarbures, selon le consultant britannique Dealogic, soit 22 % de plus qu'il y a un an. Et c'est sans compter avec la dernière opération en cours de discussion : le rachat à l'espagnol Repsol YPF de ses 84 % dans YPF, le premier pétrolier argentin, pour 17 milliards de dollars, par un duo de pétroliers chinois, la Cnpc et la Cnooc.
L'avancée des négociations, révélée par l'agence d'informations financières Dow Jones fin juillet, n'a pas encore fait l'objet de commentaires officiels. L'affaire est cependant loin d'être conclue, malgré l'endettement de Repsol Ypf : le gouvernement argentin, qui n'a pas de part dans Ypf, dispose, en effet, d'un droit de veto. En 2008, le gouvernement espagnol avait déjà bloqué la vente de 20 % de Repsol Ypf au russe Gazprom. Et, en février, le chinois Sinopec avait aussi tenté, en vain, d'acquérir 20 % de Repsol Ypf. Mais, si le rachat d'Ypf se concluait, ce serait le plus gros investissement chinois à l'étranger de tous les temps.
Un succès chinois en Argentine pourrait faire tomber un verrou qui a pour l'instant maintenu les Chinois à distance d'actifs trop 'voyants' par leur poids et la charge patriotique qui leur est associée : en 2005, Cnooc avait ainsi dû retirer son offre de 18,5 milliards de dollars sur le pétrolier américain Unocal à cause des réactions très négatives que ce projet avait suscitées aux Etats-Unis. Mêmes déboires pour Chinalco, qui a dû renoncer, en juin, à doubler sa participation dans Rio Tinto, en grande partie à cause de considérations politiques : le géant de l'aluminium chinois doit pour l'instant se satisfaire des 9 % acquis en février 2008 pour 14 milliards de dollars dans le groupe minier australien.

In lemonde.fr

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023