mardi 18 août 2009 par Nord-Sud

La Direction générale de la Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie) affirme recevoir, depuis quelques semaines, des menaces de sabotage sur le réseau électrique. Ces menaces, explique-t-elle, sont consécutives à son refus de réintégrer les syndicalistes licenciés pour faute lourde. Ces intimidations, loin d'assouplir la patronne, Flore Konan, ont apparemment contribué à raidir les positions. Selon toute vraisemblance, il n'y a désormais plus d'espoir pour ces reconnus coupables d'insubordination et de sabotage des installations. En tout cas, les dirigeants de l'entreprise ont affirmé lundi à Abidjan que la question du retour de ceux qui ont toujours ?uvré contre les intérêts des collaborateurs et de leurs entreprises n'est plus à l'ordre du jour. L'ensemble des collaborateurs regroupés au sein du collectif de tous les syndicats et associations de Cie et Sodeci se sont désolidarisés en s'insurgeant contre la réintégration () Nous respectons l'avis de la majorité, souligne le secrétaire général du groupe Mathias Kouassi. Un pied de nez au directoire de la Fédération syndicale de l'eau et de l'énergie (Fesen) qui fait de la réintégration des délégués mis à la porte, la condition sine qua non de la paix sociale au sein de la société. En effet, le 22 juillet 2009, la Fesen a adressé une correspondance aux autorités gouvernementales, exigeant la résolution définitive, par le chef de l'Etat, du conflit qui l'oppose aux dirigeants de Cie et Sodeci au plus tard le 31 juillet 2009 . Cet ultimatum assorti de menaces de troubles graves est pris au sérieux par la direction du groupe. Au moment où notre pays entre dans une phase délicate de la sortie de crise et que les secteurs de l'eau et de l'électricité font face à des difficultés pour assurer la fourniture du service public, ces menaces sont de nature à hypothéquer les efforts () et à plonger le pays dans le chaos, prévient M. Kouassi, appelant à une mobilisation générale pour la protection du bien commun. Par ailleurs, il s'est appesanti sur la politique sociale pratiquée par le groupe et qui prend en compte le bien-être des agents. A cet effet, dit-il, plusieurs fonds ont été créés qui auraient dû incliner les syndicalistes à plus de mesure dans la gestion des rapports avec le patronat.

Lanciné Bakayoko

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