La JFPI a effectué samedi dernier sa rentrée politique au stade Samba Ambroise de Dimbokro. De tous les départements de la Côte d'Ivoire, les jeunes camarades du président Affi ont fait montre d'une mobilisation qui réjouit tout le monde.
En choisissant de faire la rentrée politique 2009 de son organisation samedi dernier à Dimbokro, en plein c?ur du pays qui a la réputation de ne pas être très favorable à son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), le secrétaire national
de la JFPI, Konaté Navigué, savait qu'il jouait gros. C'est pourquoi le déferlement de ses camarades sur le lieu de la manifestation dès les premières heures de la journée a été particulièrement apprécié par le président du parti présidentiel, Pascal Affi N'guessan, qui a mis un point d'honneur à être présent à la manifestation. Nous sommes venus. Nous avons vu et nous sommes convaincus. Nous sommes fiers de votre mobilisation. Nous savons désormais que la jeunesse du FPI est prête pour la confrontation du 29 novembre prochain?, a confessé le chef du parti au pouvoir au cours de son intervention. Le président Affi avait en vérité de vrais motifs de satisfaction. En effet, ses jeunes lieutenants ont fait preuve d'une grande maîtrise dans l'organisation. Déjà le vendredi, veille de la rencontre, les jeunes mélomanes de Dimbokro et leurs amis venus des autres villes ont pris part au concert que leur a offert le comité d'organisation dirigé par M. Mani Guy César. Malgré l'éloignement du stade de la ville, ils étaient déjà plusieurs milliers à braver la nuit pour communier avec la pléiade d'artistes venus d'Abidjan et de la région, parmi lesquels les Djiiz, les lacrymogènes C5.
Le lendemain, jour J, dès les premières heures de l'aube, c'est un long serpent humain qui s'est ébranlé des différents quartiers de la capitale de l'ancienne boucle du cacao pour rejoindre le stade Samba Ambroise. Sans compter le ballet incessant des nombreux minicars qui venaient déverser leur contenu aux abords du stade. Un mouvement qui sera estompé avec l'arrivée des personnalités peu avant 11 heures. Parce que les quarante six bâches dressées par le comité d'organisation refusaient du monde. De même que la seule tribune du stade qui elle, était déjà bondée de monde depuis longtemps.
C'est donc dans une ambiance surchauffée le chef d'orchestre, Konaté Navigué, fait son entrée sur le lieu du meeting, peu après-midi, happé par une foule joyeuse de militants qui voulaient tous le saluer et le toucher. Le tour d'honneur qu'il fait au son de la musique de campagne du candidat Laurent Gbagbo en 2000 donne du fil à retordre aux forces de l'ordre et aux jeunes commis pour assurer la sécurité. Quand la délégation de la direction du parti, conduite par le président Affi, fait son entrée quelques minutes plus tard, le comité d'ordre est visiblement débordé. Le président Affi peine à serrer les mains tendues vers lui.
Mais c'est le défilé qui a précédé les interventions des différents orateurs qui finit par édifier tout le monde sur le progrès réalisé par le FPI et sa jeunesse dans la grande région du N'zi Comoé présentée comme un bastion imprenable du PDCI, l'ancien parti unique. En effet, à l'appel des fédérations, ce sont des groupes compacts et joyeux qui se sont rués sur le stade. Mais quand est venu le tour de Dimbokro, c'est une longue file qui s'étirait à n'en point finir. Mais c'est finalement la fédération de Bongouanou,la fédération d'origine du président du parti, qui a cassé la baraque avec plus de deux mille militants. Un déferlement qui a ravi le premier responsable de la jeunesse du parti présidentiel qui pouvait alors mettre ses troupes en ordre de bataille.
Le temps est venu pour nous de nous mobiliser comme un seul homme. Partout en Côte d'Ivoire, il ne doit pas y avoir d'espace où la jeunesse du Front populaire ivoirien ne passe et repasse?, a-t-il lancé à la cantonade dans un tonnerre d'applaudissements.
Puis il a conseillé à ses amis d'éviter d'être la cause des clivages dans les fédérations. C'est donc réconfortée et confiante que la grande famille de la JFPI a quitté Dimbokro.
Guillaume T. Gbato