mardi 11 août 2009 par Le Temps

L'opposition ivoirienne veut-elle instruire le peuple afin de l'éclairer davantage pour les choix sociopolitiques à faire pour une bonne gestion des affaires publiques ou, a-t-elle pris le pari d'abêtir nos concitoyens ? La réponse coule de source. Il n'y a qu'à parcourir ces lectures qui rendent stupide. Et surtout, les propos du genre : "Gbagbo négocie ses avions bloqués en Guinée", "Dadis Camara ne viendra pas en Côte d'Ivoire", etc. Les vomissures des confrères sont si abondantes qu'on s'est toujours demandé comment la République, si salie, pouvait sortir de la gadoue. Première réponse : Le silence des autorités ivoiriennes, calomniées. Deuxième revers pour l'opposition : Ce sont les plus hautes autorités politiques de la Guinée, mais non le Président Gbagbo ou le Front populaire ivoirien, qui font taire les menteurs. "Il n'y a pas d'avions de Gbagbo en Guinée. Si nous les avions, nous les aurions gardés pour nous-mêmes parce que nous en avons besoin. J'aurais appelé le grand -frère Gbagbo pour lui demander de les laisser. Mais ce n'est pas le cas" a coupé court, le chef de l'Etat guinéen qui recevait la semaine dernière, la presse étrangère à l'occasion d'une cérémonie de remise officielle des Oscars du mérite et du courage par le Conseil international des managers africains (Cima). Mais pourquoi, la presse de l'opposition ivoirienne a cru bon devoir ventiler de "telles informations fausses"? Le Président guinéen estime que cette désinformation n'a pour objectif que de "jeter le froid sur les relations cordiales et fraternelles qui ont toujours existé entre les peuples ivoirien et guinéen". Aussi a-t-il annoncé une visite en Côte d'Ivoire pour échanger avec son homologue ivoirien sur "certaines questions". Face à ce pied de nez, pensez- vous que la presse "verte" qui a débité ses insanités et fait étalage de tant de pitrerie, fera son mea-culpa ? Jamais ! C'est son "comme ça". Cette presse-là, n'a-t-elle pas fait courir le bruit que la star ivoirienne de reggae, Serges Kassy, était devenue étudiant à l'Ena, parce que, patriote? N'a-t-elle pas récemment, écrit que Gbagbo a démis le magistrat Yua du Cnsi au profit de son cousin ? Même quand ce magistrat, toujours en poste fait un démenti, donne des interviews, continue de jouer son rôle, en attendant d'être logiquement remplacé à ce poste, que croyez-vous que cette presse qui vit tragiquement son syndrome de persécution, fait-elle ? Aucun mea-culpa. L'irrespect pour ses lecteurs continue. Les enfantillages des opposants à Gbagbo ne sont pas prêts de s'estomper. Une autre perle : "Le magistrat Yanon Yapo est-il le premier président d'institution en Côte d'Ivoire dont le mandat arrive à expiration pour qu'il soit censé partir illico presto ?" S'interroge avec un zeste de mauvaise foi un analyste (1). Autrement dit, pour lui, l'immobilisme serait l'idéal là où le renouvellement légal des institutions de la République s'impose. Logique mortifère. Quand aucune loi, aucun principe, ne la soustend. C'est ça aussi le Pdci (opposition) et ses thuriféraires. Ils ont crié hier, à la suspicion dite légitime quand le chef de l'Etat nommait à la tête du Conseil constitutionnel, M.Yanon Yapo. Ce sont les mêmes qui aujourd'hui, sans-gêne, peut-être un peu amnésiques, écrivent ceci: "La thèse la plus reprise veut que le magistrat Yanon Yapo ait été mis à l'écart à cause de son indépendance d'esprit reconnue de tous. Ce n'est pas aujourd'hui, qu'on sait que Yanon Yapo n'est pas le genre d'homme à se laisser faire ni conter".(1)Han ?! Heureusement que les archives d'il y a neuf ans sont là. Heureusement que les écrits restent

Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr

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