mardi 11 août 2009 par Notre Voie

La JFPI a organisé, samedi, sa rentrée politique 2009 au stade Samba Ambroise de Dimbokro. Devant les milliers de ses jeunes camarades qui ont déferlé sur la capitale du N'Zi Comoé, le président du FPI, Pascal Affi a assuré que son parti est prêt pour la bataille du 29 novembre prochain.

Dans trois mois, nous irons à une confrontation historique. Nous irons à une élection présidentielle pas comme les autres. Nous sommes donc venus voir l'état de la mobilisation de notre jeunesse. Nous sommes venus, nous avons vu et nous avons été convaincus que vous êtes prêts. Je puis donc dire aujourd'hui que le FPI est prêt à gagner au premier tour?.

Samedi dernier, dans un stade Samba Ambroise de Dimbokro pris d'assaut par plusieurs dizaines de milliers de jeunes militants de son parti, le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'Guessan, s'est voulu d'un optimiste contagieux quant à l'issue de la présidentielle du 29 novembre prochain. Pour le patron du parti au pouvoir, en effet, il ne fait l'ombre d'aucun doute que son champion, le président Laurent Gbagbo, l'emportera au premier tour face à ses adversaires les plus sérieux que sont Henri Konan Bédié du PDCI et Alassane Ouattara du RDR. Pour justifier sa position, le président du FPI a expliqué que, depuis sa sortie du gouvernement, il prépare patiemment et rigoureusement avec ses camarades cette confrontation qui, de son point de vue, viendra clarifier définitivement le débat politique en Côte d'Ivoire. Depuis le déclenchement de la guerre, j'ai personnellement compris que le programme de gouvernement sur lequel le président Gbagbo a été élu était compromis pour un temps. Mais, que, tôt ou tard, nous irons à des élections qui viendraient départager nos agresseurs et nous. Je me suis dit qu'à ce moment, il fallait que le FPI fasse la démonstration de sa majorité. C'est pourquoi je me suis replié sur le parti pour préparer ce moment. Nous sommes à trois mois; je suis fier du travail que nous avons fait. Aujourd'hui, nous sommes prêts. Le FPI est prêt à gagner la prochaine présidentielle au premier tour?, a martelé le chef du parti présidentiel dans un tonnerre d'applaudissements.
L'ancien Premier ministre s'est dit dotant plus confiant dans les capacités de ses troupes que, dans la région du N'Zi-Comoé qui recevait pour l'occasion la rentrée politique de la JFPI, le rapport de force anciennement en faveur du PDCI et de son candidat est en train de changer progressivement en faveur du parti bleu et blanc. En témoigne la mobilisation record des jeunes de Bongouanou, Dimbokro, Arrah et M'Batto. A ce sujet d'ailleurs, M. Affi a rappelé le message qu'il avait délivré il quelques mois à Daoukro au terme de la tournée qu'il avait entreprise dans cette partie du pays. Il a dit notamment que, pour lui, le temps du PDCI est révolu. Et Bédié, son candidat, fini. C'est pourquoi il estime que c'est une grande chance pour la région d'avoir un autre de ses fils à la tête d'un des plus grands partis politiques du pays. Il a donc une fois de plus demandé à ses parents de faire confiance au FPI et à son candidat pour redonner espoir à la région, comme cela se fera dans toute la Côte d'Ivoire.
Avant lui, le secrétaire national de la Jeunesse du FPI, Konaté Navigué, a galvanisé ses troupes. Il a demandé aux jeunes militants du FPI de ne pas prendre prétexte du sondage de Sofres, qui donne le président Gbagbo largement en tête, pour dormir sur leurs lauriers. Ce n'est pas parce que le sondage donne le président Laurent Gbagbo devant ses adversaires que nous allons dormir. Au contraire, ce sondage nous donne de bonnes raisons de nous réengager. Parce que notre objectif reste la victoire au premier tour?, a-t-il entamé. Puis il a invité ses camarades à ne pas contribuer à la naissance des conflits qui perturbent si souvent les fédérations et les directions départementales de campagne du candidat Gbagbo. Il faut taire les querelles dans les fédérations et les régions. Je ne veux pas voir les jeunes attiser les conflits dans les régions?, a-t-il insisté. Particulièrement incisif sur cette question, le patron de la JFPI a rappelé à ceux qui l'auraient oublié que le temps des élections locales n'est pas encore arrivé. Et que, jusqu'au 29 novembre, seule l'élection du président Laurent Gbagbo doit préoccuper les militants du FPI, en général, et ceux de la JFPI, en particulier. L'enjeu est trop important pour qu'on s'amuse?, a-t-il estimé. M. Navigué a aussi demandé à ses camarades de se méfier de la rumeur qui présente les cadres du FPI comme des corrompus et des incompétents. Il leur a rappelé qu'avant le déclenchement de la crise, sous les gouvernements Affi, nul n'avait parlé de corruption, de prévarication et de détournement de deniers publics. Pour lui, les choses sont donc claires. Tous les dérapages supposés ou réels sont à mettre sur le compte de l'intrusion des armes dans le jeu politique national. Avec pour conséquence la mise en place de gouvernements sans colonne vertébrale.
Revenant sur le choix de la ville de Dimbokro et du stade qui a abrité la manifestation, Navigué a dit que son mouvement voudrait célébrer le symbole de la résistance qui, selon lui, transcende les générations ivoiriennes. Il a à ce sujet salué la mémoire de M. Samba Ambroise, militant du PDCI des heures de braise de la fin des années 1940. Le numéro un de la JFPI, faisant le parallèle avec l'époque coloniale, a dit que les militants de la JFPI sont allés à Dimbokro pour réaffirmer leur engagement à lutter pour la vraie indépendance de la Côte d'Ivoire. Comme Samba Ambroise et ses camarades du PDCI l'ont fait à la veille de l'indépendance. Pour Navigué, en effet, si, hier, les Ivoiriens, en général, et ceux de Dimbokro, en particulier, étaient aux côtés d'Houphouet et de ses camarades, à la veille de l'indépendance, ils doivent aujourd'hui faire bloc autour du FPI, l'acteur majeur de la continuation de notre marche vers la liberté et l'autodétermination.
Avant Navigué et Affi qui ont été les principaux orateurs de cette rencontre, le président du comité d'organisation, Mani Guy César, le fédéral de Dimbokro, Kouadio Jean Bonin et celui de la JFPI de la même localité, Malan Siméon, ont souhaité la bienvenue aux nombreux militants qui ont pris d'assaut le stade de Dimbokro. Tous ont promis de mettre tout en ?uvre pour le triomphe du candidat Laurent Gbagbo le 29 novembre prochain.

Guillaume T. Gbato
et Gervais Amany
Envoyés spéciaux

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023