lundi 10 août 2009 par Nord-Sud

Le facilitateur burkinabé de l'Accord de paix inter-ivoirien ne cache plus sa détermination à voir l'élection présidentielle se tenir le 29 novembre.


La société politique ivoirienne s'est une fois de plus retrouvée hier à Ouagadougou pour s'entendre énoncer les principes cardinaux qui doivent gouverner la suite du processus de sortie de crise. Convoquée en vue d'examiner le chemin qui reste à parcourir avant l'élection présidentielle prévue pour le 29 novembre, la 7ème réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement (Cea) de l'Accord politique de Ouaga (APO), a mobilisé plus que de coutume. Les acteurs ivoiriens bien sûr, mais aussi le ban et l'arrière-ban de la communauté des bailleurs de fonds et des partenaires multilatéraux, dans la cadre somptueux du Centre de conférence internationale de Ouaga 2000. Les enjeux de cette rencontre, c'est le président du Faso (PF), aussi alerte et d'apparence toujours aussi sportif, qui les énoncent, dans son allocution d'ouverture. La seule d'ailleurs. Le 7ème Cea revêt à ses yeux une importance capitale, en ce qu'il doit permettre d'inspirer sagement les acteurs politiques et les organes décisionnels pour la conduite d'un processus électoral juste et apaisé. A moins de quatre mois de la prochaine élection présidentielle, Blaise Compaoré a tenu à situer clairement les urgences. D'abord la question de la liste électorale. S'agissant particulièrement du traitement des contentieux des listes électorales, je recommande solennellement aux autorités compétentes la transparence et la rigueur afin que les décisions rendues soient justes et exemptes de tout soupçon. Le deuxième défi qui, ensuite, se dresse sur le chemin des élections, c'est selon le PF, la question de la sécurisation des élections. Il est impérieux de relever les derniers défis qui subsistent, particulièrement le démantèlement des milices, la démobilisation, le regroupement et le désarmement des ex-combattants conformément au quatrième accord complémentaire signé le 22 décembre 2008, tient-il à relever. La validation et l'affichage des listes ainsi que la sécurisation des futures confrontations électorales, sont les axes prioritaires de travail fixés par le facilitateur burkinabé aux différentes délégations, avant même l'ouverture des travaux. Il pense que ces défis ne sont pas insurmontables et que la situation de la Côte d'Ivoire, qui s'est considérablement améliorée, permet d'envisager ces échéances avec sérénité. Au titre des actifs, il se réjouit du regain de confiance des partenaires au développement envers la Côte d'Ivoire et salue le retour annoncé des organismes internationaux ayant momentanément délocalisé leurs bureaux en raison de la crise. Il félicite également le gouvernement ivoirien dont l'ardeur et la bonne tenue ont permis l'admission de la Côte d'Ivoire au point de décision de l'initiative PPTE. Guillaume Soro, qui l'écoutait attentivement, ne pouvait que se réjouir de ces bons points décernés à son gouvernement. Diplomatiquement, le facilitateur félicite les parties ivoiriennes pour les progrès réalisés dans le processus de sortie de crise, de même qu'il réitère ses encouragements à la communauté internationale pour son appui au processus de paix en Côte d'Ivoire. Mais, telle une hantise, il ne lâche pas ce qui lui apparaît comme le but ultime de toutes ces opérations : la tenue de l'élection présidentielle à la date arrêtée par le dernier Cadre permanent de concertation (Cpc), c'est-à-dire le 29 novembre. Ainsi, conclut-il, en exhortant les différents acteurs à surmonter les derniers obstacles en vue du respect de l'échéance du 29 novembre 2009.


Touré Moussa, envoyé spécial

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