jeudi 6 août 2009 par Le Quotidien

Le 29 novembre 2009, date du premier tour du scrutin présidentiel risque d'être compromis avec les sons discordants, provenant de la CEI et de la CNSI à propos du traitement des données.

Visiblement, on ne parle pas le même langage sur le traitement des données recueillies du 15 septembre 2008 au 30 juin 2009. A trois semaines de la publication de la liste provisoire et à quatre mois du premier tour du scrutin présidentiel, la Commission électorale indépendante (CEI) et la Commission nationale de supervision de l'identification (CNSI) ont des points de vue divergents sur la fonctionnalité des centres de coordination destinés au traitement des données. Dans un communiqué publié hier mercredi 5 août par le secrétariat permanent de la CEI, cette structure indique que dans le cadre actuel du traitement informatique des données recueillies lors de l'opération d'enrôlement, la SAGEM et l'INS sont chargés conjointement de réaliser techniquement la liste électorale selon le mode opératoire. Ces deux opérateurs se sont engagés à livrer la liste électorale provisoire au plus tard le 24 août 2009. Ce travail se fait dans
les 70 centres de Coordination dont la sécurisation, sur toute l'étendue du territoire, revient au Centre de Commandement Intégré (CCI). Il faut souligner que tous les Centres de Coordination sont, à ce jour, fonctionnels selon les spécifications techniques définies par la SAGEM. Avant de préciser qu'elle est déterminée en ce qui la concerne, à respecter la date du 29 novembre 2009 pour le scrutin du premier tour de la Présidentielle. Ainsi, pour la CEI, tout baigne dans l'huile et que les deux opérateurs que sont l'INS et la Sagem se sont engagés à livrer la liste électorale provisoire au plus tard le 24 août 2009. Ce n'est pas le cas chez le voisin de la Commission nationale de supervision de l'identification (CNSI). En proie actuellement à une crise interne, cette structure, dans un communiqué publié également hier mercredi 5 août par la Commission centrale, après une réunion de trois heures, elle déplore qu'à ce jour,
pour des raisons purement techniques, plus de la moitié des centres de coordination, pourtant destinés au traitement des données, reste encore non fonctionnel. De même, la CNSI regrette le non paiement à temps des indemnités aux personnels recrutés pour l'opération d'enrôlement qui demeure une source de menaces constantes sur cette phase cruciale. Elle poursuit pour indiquer que les retards constatés risquent d'éloigner les Ivoiriens davantage du respect de la date du 29 novembre fixée pour le premier tour de l'élection présidentielle. Comme on le constate, c'est une cacophonie qui s'installe à quatre mois des élections. Pour le Premier ministre Guillaume Soro qui a déclaré samedi dernier vouloir faire mentir les sceptiques qui doutent de la tenue le 29 novembre de l'élection présidentielle, c'est le moment d'agir afin que cette situation ne plombe le processus électoral et surtout rassurer davantage les Ivoiriens.

Cyrille Djedjed

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