lundi 3 août 2009 par Nord-Sud

Kouassi Ocrame Louis Serge, 36 ans, vigile, a réalisé l'un de ses vieux rêves qui lui a coûté finalement trop cher. Il a toujours éprouvé le besoin d'avoir une ar­me à feu pour, selon lui, se protéger contre d'éventuelles agressions ou attaques. Mais il n'a jamais voulu passer par la voie légale pour l'obtenir. Les procédures et les conditions sont trop complexes, pensait-il certainement. Après moult recherches, c'est finalement en janvier dernier que Serge arrive à se procurer son pistolet de rêve. C'est un joujou de marque Tocaref . Il ne lésine pas sur les mo­yens pour se l'offrir. Et ne pose pas de questions à celui qui lui vend le flingue. J'ai acheté le pistolet avec un gendarme du nom de Blé. C'est le nommé Zama Guy qui m'a mis en contact avec lui , soutient Serge à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau où il est poursuivi pour détention illégale d'arme à feu. Le hic, c'est que Serge ne parvient pas à remplacer les munitions du pistolet que le gendarme lui a vendu. Ce hic n'entame en rien l'ardeur du vigile qui décide de se passer des services du Tocaref acquis. Cette fois, il se procure un revolver de marque Manurhin n°F 71 369 calibre 38 spécial. Pour l'obtenir, le vigile met sur la table 200.000 Fcfa. Son fournisseur est un certain Michel. Content de cette affaire, Serge décide donc de vendre sa première arme qu'il n'a pas pu fournir en munition. Il confie la vente à Tioman Kouassi Thomas. Ce dernier à son tour sollicite les services d'un certain Lébéli. De fil en aiguille, les limiers de la police criminelle suivent la trajectoire des marchands d'armes. Ainsi, le 8 juillet Lébéli informe Serge de la vente de l'arme à 150.000 Fcfa. La police, informée d'un rendez-vous fixé entre les deux hommes à Yopougon, se met sur le coup et parvient à mettre la main sur Serge venu pour empocher ses sous. Entendu, Tioman confirme les déclarations de Serge. En outre, il soutient que Lébéli, qui est un ancien agent de Bip-Assistance , l'a plusieurs fois sollicité pour acheter l'arme en question. Les prévenus reconnaissent les accusations. Ils plaident tous coupables le 17 juillet à la barre. Le tribunal les a condamnés à trois ans fermes assortis d'une amende de 100.000 Fcfa chacun.

Bahi K.

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