jeudi 30 juillet 2009 par Le Mandat

En compagnie de Mme Anotchin Monique, le président de la coordination du grand conseil du Pdci-rda, M. Emolo Claude est allé se rendre compte de la santé du parti démocratique dans le bafing. Il a rencontré les militants, le lundi dernier à Touba.
La coordination du grand conseil du Pdci-Rda, présidée par M. Emolo Claude, continue de sillonner les délégations du parti à l'effet de se rendre compte de leur vivacité à quelques 4 mois du premier tour de l'élection présidentielle fixée pour le 29 novembre 2009. Ainsi, le président Amolo Claude, accompagné pour la circonstance par Mme Atochir Monique a déposé sa valise le lundi dernier dans la capitale du bafing, Touba. Rempli par l'espoir de retrouver un Pdci fort et dynamique, le coordonnateur en chef redescendra très vite sur terre. En effet, c'est un Pdci mourant que M. Emolo Claude a vu sur le terrain. Des délégations sans bureau, des structures spécialisées presque inexistantes, une animation du parti au point zéro, c'est l'amer constat qu'a fait la coordination du grand conseil. En fait, il est ressorti des échanges entre M. Emolo Claude et les militants que depuis le déclenchement de la crise en septembre 2002, le Pdci n'a plus retrouvé ses marques dans le Bafing. Pour justifier cette agonie du parti dans le département de Touba, les secrétaires de section et les militants réunis au domicile du délégué de Touba 1, M. Fadiga Canvaly, ont fustigé la direction du parti. " Depuis 2000, la direction du parti nous a tourné le dos. Pendant que les autres partis étaient présents pour encadrer leurs militants lors de l'enrôlement, nous, nous étions orphelins. L'animation du parti ici à Touba n'existe plus. Les militants sont laissés pour compte ", ont-il accusé. Pour eux, si le Pdci, qui était fortement implanté dans le département de Touba, peine aujourd'hui, c'est le fait de la direction du parti qui ne fait rien pour améliorer les choses. " Nos dirigeants ne viennent jamais ici. Depuis 2000, le Pdci n'a plus organisé de manifestations à Touba. Et nous, n'ayant pas de moyens, sommes obligés de regarder la situation qui ne cesse de se dégrader. Nos militants sont partis dans d'autres partis. Ils ont l'envie de retourner mais sans une incitation, cela ne sera pas possible. Dites à la direction de nous donner les moyens et nous allons remettre le Pdci sur les rails à Touba ", ont-il mandaté M. Emolo Claude. Si les militants ont chargé la direction du parti, M. Kolo Moussa, secrétaire de section à Koro, lui, a tancé les délégués d'immobilisme. " Les délégués sont à la base de la situation du Pdci à Touba. A titre d'exemple, mon délégué à Koro, M. Bamba Sori n'a, depuis sa nomination, pas encore formé de bureau. Il ne fait jamais de réunions. Il fuit les militants ", a-t-il vertement attaqué son délégué assis à la table de séance. Cette déclaration a tendu l'atmosphère. Mais elle a eu le mérite de révéler au grand jour le laxisme des délégués qui voulaient se cacher en pointant un doigt accusateur sur la direction. M. Emolo Claude qui a vite compris qu'aucun travail n'a été fait sur le terrain a donc mis les délégués en mission. " Il faut former les bureaux. Nous sommes là pour vous dire de répertorier les enrôlés de Touba et de dresser un fichier des militants Pdci qui ont pris part à l'opération ", a-t-il ordonné. Le travail selon lui est d'une importance capitale d'autant plus qu'il permettra d'aborder le reste du processus avec une nette sérénité. Pour lui, seul le travail peut mettre toutes les chances du côté du Pdci pour remporter l'élection présidentielle. En tout cas, à l'en croire, le président Bédié est un adversaire redoutable, c'est pourquoi le Fpi passe tout son temps à le dénigrer. Cependant a-t-il dit " le chien aboie, la caravane passe ". En fait pour lui, Bédié gène énormément le Fpi qui veut à tout prix disloquer le Pdci. " Bédié est le garant de l'unité du Pdci, s'il n'est pas là, le parti risque de se diviser. Fermez donc vos oreilles aux dénigrements ", a-t-il recommandé. Avant de soutenir " si l'élection ne se tient pas à la date prévue du 29 novembre, le pays sera exposé à une incertitude qui peut déboucher sur le chaos total ".

Envoyé spécial à Touba
Lacina Ouattara

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