jeudi 30 juillet 2009 par Le Quotidien

Une délégation du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), conduite par Alphonse Djédjé Mady, a rencontré hier la Commission électorale indépendante .


De quoi avez-vous parlez avec le président de la CEI ?
Depuis les visites que Choi a rendues au président de la République, au Premier ministre, à la CEI et aux partis politiques, des inquiétudes ont commencé à naître dans les esprits au point que la CEI a eu à publier son chronogramme et un certain nombre d`informations. En tant que partenaire de la CEI, le RHDP est venu échanger avec la CEI et s`assurer sur la faisabilité des élections au 29 novembre comme prévu par le gouvernement

Et, pensez-vous que les élections soient possibles le 29 novembre ?
Si tout le monde y met de la bonne volonté, les élections sont encore possible le 29 novembre pourvu que chacun le veuille et chacun travaille dans ce sens.

On est passé de la certitude à la possibilité ?
Je ne sais quand est-ce que cette certitude a été fixée. Mais cette possibilité reste toujours la même. Il faut que toutes les phases soient respectées pour que le chronogramme le soit à son tour. Nous travaillons pour le respect du chronogramme pour que nous puissions respecter la date du 29 novembre.

Avez-vous obtenu des assurances après cette rencontre avec la CEI ?
Absolument, nous avons les assurances de la CEI. Elle est au travail et elle mettra tout en ?uvre pour que la date soit respectée.

Aviez-vous des inquiétudes avant cette rencontre ?
Nous souhaitons et donc nous ?uvrons pour que les élections soient possibles le 29 novembre. Il n`y pas de fatalité. Si on y croit et qu`on travaille dans ce sens, les élections auront lieu le 29 novembre. Si on n`y croit pas et qu`on croise les bras, les élections n`auront pas lieu à cette date. C`est dire que si on fait ce qu`il faut les élections auront lieu comme elles peuvent avoir lieu dans 10 ans si on ne fait rien.

Que faut-il faire alors ?
Il y a le croisement des données avec 12 fichiers historiques qui doit aboutir à la publication de la liste électorale provisoire. Après, il y aura les réclamations des citoyens qui devront être traitées pour que nous puissions avoir la liste définitive entre le 15 et le 20 septembre. C`est du travail à faire et qui engage tout un tas de procédures. Si on ne fait pas ce travail, on n`ira pas aux élections.

Ne pensez-vous pas que la question des grades des forces nouvelles peut plomber le processus ?
Vous ne voulez pas qu`on avance. Je vous apprends que le Congo vient de faire deux fois des élections. Mais, il y a encore des rebelles dans les forêts équatoriales du Congo Brazzaville. La Côte d`Ivoire ne peut pas avoir une situation clean, où il n`y a aucune irrégularité pour aller aux élections. Des dossiers importants seront traités avant, mais il en restera d`autres à traiter avant les élections. Il faut qu`on réunisse l`indispensable parce que la sortie de crise par les élections est la condition sine qua none pour que la Côte d`Ivoire se retrouve avec elle-même, pour que la crédibilité revienne à l`intérieur comme à l`extérieur et pour que l`économie reparte.

C`est quoi l`indispensable pour vous ?
L`indispensable, c`est d`aller aux élections, c`est d`avoir une liste consensuelle. L`indispensable, c`est d`être dans un esprit de paix. L`indispensable, c`est d`accepter les résultats du vote des Ivoiriens.

Le RHDP est-il prêt à jouer son rôle ?
Nous ne faisons que ça et je peux vous assurer que nous jouerons notre rôle pour que les Ivoiriens se retrouvent dans leurs différences et qu`on ne débouche pas à d`autres phases sanglantes dont le pays n`a pas besoin.

Propos recueillis par
Faustin Yao K

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