jeudi 30 juillet 2009 par Fraternité Matin

Les journées ouest-africaines de la comptabilité, les premières du genre en Afrique subsaharienne, se tiennent depuis hier à l'hôtel du Golf. Occasion pour le ministre des Mines et de l'Energie, Léon-Emmanuel Monnet, représentant le ministre Charles Koffi Diby, en charge de l'Economie et des Finances, de rappeler l'intérêt que les Etats de la sous-région accordent à la problématique de la bonne gouvernance en matière financière et comptable. En effet, l'univers concurrentiel des affaires ainsi que le besoin d'un attrait des investissements internationaux, imposent à nos Etats et aux entreprises privées, la maîtrise de nouveaux outils de gestion, a-t-il déclaré à l'ouverture de ces journées co-organisées, sous l'égide de la Commssion de l'Uemoa, par le Conseil national de comptabilité de la République de Côte d'Ivoire, et l'Ordre des experts comptables et des comptables agréés autour du thème. Environnement économique et qualité de l'information comptable et financière. Et qui a réuni, outre les initiateurs, des délégués et représentants des organismes de normalisation et de promotion de la profession comptable, des institutions financières et bancaires ouest-africaines ainsi que des partenaires au développement. Tout en reconnaissant que des efforts allant dans le sens de la normalisation et de l'informatisation des pratiques comptables sont faits dans la profession, à travers notamment la mise en place du Système comptable ouest-africain (Syscoa, en 1998) et de l'Ohada, le ministre Monnet a cependant recommandé qu'avec la crise financière internationale qui expose les économies de la région au libre jeu de la circulation des flux financiers, mais également des échanges des produits bancaires et d'assurance, le dispositif de surveillance étroite de l'activité et de l'espace économique commun mis en place soit sous-tendu par des pratiques modernes et régulièrement actualisées. Parce que cela constitue un puissant facteur d'attrait des capitaux, et de renforcement de la confiance des investisseurs. Le ministre n'a pas manqué d'insister sur la nécessité d'encourager, dans le secteur public, les réformes hardies mises en ?uvre par les Etats sous l'égide de l'Uemoa, dont le président y était représenté par le commissaire Sako. Ces réformes, notons-le, se sont traduites par des directives portant règlement général sur la comptabilité publique et le Plan comptable de l'Etat, actuellement en vigueur dans l'Uemoa. Parlant de la qualité et de la traçabilité de l'information comptable et financière, il s'est félicité des vertus du Système intégré de gestion des finances publiques (Sigfip) appliqué en Côte d'Ivoire et dans plusieurs pays de l'Uemoa, mais aussi du progiciel de comptabilité Aster. Pour le président du comité d'organisation de ces journées, Koné Adama, Dga du Trésor et de la Comptabilité publique, et président du Conseil national de la comptabilité de Côte d'Ivoire, ces réflexions s'inscrivent dans la recherche d'une dynamique globale de relance des activités économiques, et la façon dont la pertinence et la qualité de l'information comptable et financière pourraient y contribuer. Pour y parvenir, nous avons convenu d'examiner les conséquences des relations entre l'environnement économique et la qualité de l'information comptable et financière sur l'économie de l'espace Uemoa afin de pouvoir formuler les propositions de solutions. Mais surtout, ces assises qui s'achèvent aujourd'hui, visent en filigrane, la promotion de la qualité de l'information comptable et financière, la sensibilisation des décideurs à l'évolution des normes comptables internationales et l'identification des voies et moyens de convergence des normes comptables régionales. Dans l'intervention qu'il a faite, le président de l'Ordre des experts comptables et des comptables agréés, Tiémélé Ahoutié a, lui, insisté sur le fait qu'il s'agisse d'entreprises commerciales, de collectivités locales, de statistiques nationales, de budgets et de comptes de l'Etat, la fiabilité de l'information économique et financière est une exigence qui s'impose d'elle-même. C'est d'ailleurs pourquoi, ces journées abordent la question à la base en discutant des enjeux de l'éducation et de la formation comptables, des normes comptables et professionnelles, et du système d'information comptable et financière de l'Etat et de ses démembrements.




Gooré BI Hué

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