jeudi 30 juillet 2009 par Le Nouveau Réveil

Qui va diriger la campagne du candidat Laurent Koudou Gbagbo ? Personne au siège du Front populaire ivoirien (Fpi) à Marcory Zone 4C, ne peut répondre avec exactitude à cette interrogation. Puisqu'il y a quelques jours, le Secrétariat général du Fpi informait ses membres que le chef de l'Etat, candidat dudit parti, a décidé de ne pas confier sa campagne à une personnalité de la refondation. Raison évoquée : "Ne pas gêner les autres Ivoiriens qui ne sont pas militants du Fpi". Et depuis lors, plusieurs noms en compétition sont sur la table du chef de l'Etat. L'heureux élu qui pourrait être Gervais Coulibaly, actuel porte-parole de la présidence de la République, ou Coulibaly Malick, directeur de cabinet adjoint du chef de l'Etat, ou encore N'Dri Appolinaire, gouverneur du district de Yamoussoukro, n'est toujours pas désigné par le mentor de la refondation qui vient de s'attacher les services d'un nouveau "Spin Doctor". Au sein du parti au pouvoir, l'attente commence à être longue. Si Pascal Affi N'Guessan et son clan sont quasi assurés de ne pas conduire la campagne de celui à qui le sondage de Tns Sofres donne 43% des intentions de vote au 1er tour, les éléphants du parti au pouvoir qui peaufinent leur stratégie dans cette bataille, assurent ne pas se laisser distancer par les seconds couteaux qui s'agitent avant le coup de gong. Mamadou Koulibaly, Paul Antoine Bohoun Bouabré, Amani N'Guessan Michel et autres barons du Fpi qui observent la danse de sorcier autour de Gbagbo Laurent peuvent-ils accepter de recevoir des ordres de Charles Blé Goudé dont la rumeur annonce chef de l'équipe de campagne du candidat du Front populaireiIvoirien (Fpi) ? Un maire Fpi qui nous a joint à la suite de nos articles relatifs à l'organisation du dîner gala du 1er août prochain à la Fondation Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro par la structure du porte-parole de la présidence de la République, Gervais Coulibaly, prévient : "Aucun cadre du Fpi, encore moins les barons, n'acceptera que le Président Gbagbo lâche notre parti qui l'a porté au pouvoir, pour choisir un suiveur comme directeur national de campagne". Ce militant de première heure de la refondation qui ajoute que "le Président Gbagbo qui est un homme opposé à l'injustice ne saurait mettre son parti (Fpi) en difficulté". Ces propos qui traduisent parfaitement l'agacement des cadres de la formation politique de Gbagbo Laurent annoncent aussi des jours orageux entre les candidats à la Direction de campagne de Gbagbo et le Fpi. Le champion des refondateurs qui doit arbitrer cette bataille fratricide entre ses hommes veut-il vraiment aller aux élections le 29 novembre 2009 ? Assurément non !

Patrice Yao

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