mercredi 29 juillet 2009 par Le Mandat

A l'occasion de la présentation officielle de la PUVCI, le programme d'urgence de sensibilisation, d'assistance médicale et de secours aux voyageurs de Côte-d'Ivoire, qui a lieu au Conseil économique et social le mercredi 22 Juillet dernier, le président de cette institution, Monsieur Laurent Dona Fologo, en soutenant l'initiative de ce projet, a abondé dans le sens du développement dans lequel s'inscrit ledit projet. Pour paraphraser le président Fologo, " aucun développement ne peut s'amorcer dans les moments d'instabilité, et que les ivoiriens gagneraient à s'engager dans la voie d'une réconciliation vraie. " Il a ajouté que " les commanditaires de la crise devraient se repentir sincèrement. " Soit. Mais, ce discours de Monsieur Fologo pourrait d'être qualifié de dépassé puisque qu'aujourd'hui toute la Côte-d'Ivoire sait que la réconciliation est un fait, du moins, les ivoiriens ont fait l'effort de dépassement vis-à-vis des atrocités subies ça et là. L'accord de Ouaga désigne, désormais, à n'en point douter, l'instance de régulation de la situation politique dans notre pays. Le bûcher de la paix montre bien que les belligérants se sont rapprochés positivement. Aujourd'hui, les zones rebelles sont fréquentables. Pour preuve, Le chef de l'Etat a fait une tournée dans les dix huit montagnes, sans problème. Contrairement aux heures chaudes de la crise, les cars de transport desservent les régions qui étaient prises en otage par les rebelles. Le chef d'Etat major adjoint des forces nouvelles Wattao fait des virées nocturnes à la rue princesse. Certains chefs rebelles ont été reçus en fanfare dans le village de Blé Goudé, le chef des jeunes patriotes. Le secrétaire général du Mpci, Guillaume Soro, a été nommé premier ministre de Côte-d'Ivoire. Il y a des matchs officiels de la fédération ivoirienne de football qui sont organisés à Bouaké, la ville centrale de la rébellion. Les zones tampons ont été supprimés, etc... Pour dire que Monsieur Fologo tient des propos qui n'ont plus leur raison d'être. Les ivoiriens n'ont qu'une idée : l'organisation effective des élections le 29 Novembre 2009. Il n'est pas nécessaire de remuer le couteau dans la plaie. Remettre en selle des idées de réconciliation vraie, et inviter les " forces nouvelles " à un réel repentir serait une malheureuse tentative de distraction des ivoiriens qui n'ont que l'unique alternative des élections à l'esprit. L'on peut même dire que la tradition de paix qu'incarne le peuple ivoirien a aidé à oublier cette page on ne peut plus triste et sanglante de son histoire.

Dos

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