mercredi 29 juillet 2009 par Le Temps

La semaine écoulée a été très éprouvante pour les populations riveraines de Yopougon-gare. Et pour cause, les commerçants et autres squatters qui habitent sous les lignes de hautes tensions, ont été contraints de quitter les lieux par le préfet de Région des Lagunes et préfet d'Abidjan Sam Etiassé. L'angoisse est grande au sein de la population commerçant et surtout des transporteurs qui ont établi leurs sièges dans les environs. Le mercredi dernier, tôt dans la matinée, des engins destructeurs ont mis à sac les taudis et autres baraques des commerçants qui obstruaient sérieusement l'espace autrefois réservé uniquement au passage des lignes de hautes tensions de la Cie. Dans cette première phase de déguerpissement, les mosquées et les " cargottes " servant de bureaux aux différents syndicats des transporteurs ont été épargnés. Pour le service chargé de déguerpissement, ce n'est que partie remise. Un petit délai de quelques jours leur a encore été accordé. Une façon de les avertir. La pression exercée par l'équipe de démolisseurs du projet d'Abidjan a jeté une anxiété au sein de la population des commerçants du bois et planches qui occupent la plus grande superficie en terme d'espace. Jusqu'à hier, cette communauté mise sous pression n'en finissait pas d'aménager. Des camions, des charrettes appelées " wotro " et même des brouettes ont été réquisitionnées comme moyens de transport pour vider leur stock de planches et de bois de fabrique de meubles. Pour les autres boutiquiers qui se trouvent pris dans ce déménagement forcé, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Ils se sont joints tout simplement aux groupes de syndicats de transporteurs qui ont entamé une discussion avec le préfet de Région des Lagunes. Leur intention est de retarder le plus longtemps possible, la destruction de leurs boutiques et bureaux. Le cas le plus grave concerne le sort de la station d'essence nouvellement construite à Yopougon-gare. Son emplacement même inquiète l'ensemble des riverains qui ne comprennent pas les raisons de cette implantation. Au cours de la démolition des baraques environnantes, le cas de cette station a été évoqué avec véhémence. Les négociations qui entourent cette station d'essence à haut risque, ne nous ont pas été révélées. C'est l'angoisse chez les pompistes. Mais personne ne veut parler. Une chose est certaine. La détermination des agents pour rendre l'endroit sain est évidente. Les jours à venir nous situeront si oui, ou non cette station à haut risque gardera sa position. Wait and see.
Jean-Baptiste Essis
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