mercredi 29 juillet 2009 par Notre Voie

La gestion des ressources extractives a longtemps constitué des sources de revenus illicites pour certains dirigeants politiques. Malgré les fortes recettes engrangées, les citoyens de plus de cinquante pays riches en ressources partout au monde croupissent dans la pauvreté. Si les gouvernements géraient ces recettes de manière transparente et efficace, celles-ci pourraient servir de base financière pour assurer la croissance économique et la réduction de la pauvreté. La Côte d'Ivoire du Président Laurent Gbagbo l'a si bien compris qu'elle s'est inscrite dans l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE). Cette initiative fixe des normes mondiales en vertu desquelles les sociétés doivent publier ce qu'elles paient et les gouvernements doivent divulguer ce qu'ils reçoivent grâce à une vérification et à une divulgation complète des paiements des sociétés et des recettes tirées par les gouvernements, du pétrole, du gaz et des mines.


Hommage mérité

Acceptée comme 23è pays dans l'ITIE, la Côte d'Ivoire n'a cessé de montrer patte blanche dans la gestion de ses ressources minières, gazières, pétrolières. La Côte d'Ivoire reste crédible vis-à-vis des bailleurs de fonds. Nous n'avons rien à cacher?. Ce sont là des propos que le ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, ne cesse de répéter quand il est amené à se prononcer sur la gestion des ressources publiques.

Dans le secteur du pétrole, aussi bien le ministre Koffi Diby que son collègue des Mines et de l'Energie, Léon-Emmanuel Monnet, tous deux, ont toujours soutenu que la Côte d'Ivoire n'est pas encore un pays producteur de cette richesse du sous-sol. La production, note-t-on, n'excède pas les 50.000 barils jours. Et même sur cette quantité, seuls 6000 barils reviennent au gouvernement ivoirien. La grande partie étant récupérée par les opérateurs étrangers liés par un contrat de partage avec l'Etat. Et c'est en toute transparence que les rapports se font auprès de la communauté internationale. Celle-ci, le Fmi et la Banque mondiale notamment, qui se veut très regardante sur la question de la gestion du café-cacao (la gestion opaque de la filière cacao telle que décriée par les bailleurs de fonds en 2006 n'existe plus ; les chiffres sur les flux physiques et financiers du secteur parviennent régulièrement au Fmi et à la Banque mondiale) et du secteur pétrole, s'est d'ailleurs dit très satisfaite de l'amélioration constatée. A l'issue d'une mission conjointe à Abidjan, en novembre 2008, les négociateurs du Fmi et de la Banque mondiale, à travers le chef de la délégation, M. Arend Kouwenaar, ont confirmé eux-mêmes les chiffres donnés par le gouvernement dans le secteur du pétrole. Avant de féliciter le ministre Koffi Diby pour les efforts constatés en matière de bonne gouvernance. Pour preuve, la Côte d'Ivoire a négocié avec succès la conclusion d'un nouveau programme économique appuyé par la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance, l'atteinte du point de décision à l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), et la tenue plus que satisfaisante des négociations avec le Club de Paris, qui représente environ 53% des arriérés de la dette extérieure de la Côte d'Ivoire. Cerise sur le gâteau : le séjour en terre ivoirienne du directeur général du Fmi, Dominique Strauss-Khan, qui tenait à traduire de vive voix ses félicitations au Président de la République pour la bonne orientation de la politique économique?, au ministre Diby pour son application diligente?, et à l'ensemble du gouvernement. Je suis très content d'être ici en Côte d'Ivoire. Je suis venu vous encourager parce que je pense que les choses s'améliorent?, avait-il déclaré face à la presse, sur le perron du salon d'honneur du GATL.


J-S Lia

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