mercredi 29 juillet 2009 par Notre Voie

La direction générale des Affaires maritimes et portuaires (Dgamp), suite à l'évaluation des actions menées, depuis 2004 jusqu'au 1er juillet dernier, a déclaré le Port de San Pedro sûr et sécurisé. Parce que respectant les normes prescrites par l'Organisation maritime internationale (Omi). Aussi, son directeur général, le lieutenent colonel Bertin Tano Koffi, a-t-il remis, le lundi 27 juillet dernier, à l'hôtel Sophia, de façon solennelle, à Désiré Dallo, directeur général du Port autonome de San Pedro (PASP), la déclaration de conformité ou certificat ISPS. Renouvelant ainsi la certification des installations portuaires de San Pedro au code spécial dénommé Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires ou Code ISPS pour la période de 2009 à 2014.

Le Code ISPS a, en effet, été adopté par le Comité de la sécurité maritime de l'Omi, le 12 décembre 2002 suite aux attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Il est entré en vigueur le 1er juillet 2004. Et depuis cette date, le PASP s'est mis au travail pour assumer pleinement, non seulement son rôle d'outil stratégique pour le développement économique de la Côte d'Ivoire, mais aussi sa vocation internationale en s'y conformant. Le port de San Pedro figurait donc parmi les premiers ports certifiés conformes au Code ISPS dès son entrée en vigueur. Cela, pour une période de 5 ans renouvelable.

La mise en oeuvre du Code ISPS lui a coûté 1.021.655.526 FCFA. Selon Désiré Dallo, cette mise en oeuvre a accru la notoriété du Port de San Pedro. Elle a aussi renforcé la sécurité et fait reculer le phénomène des clandestins. Elle a surtout permis la fluidification de la circulation à l'intérieur du port. Mais malheureusement, reconnaît-il, l'application du Code ISPS au Port de San Pedro, rallonge le temps d'attente des navires du fait des procédures d'accueil et de contrôle. Il note aussi des contraintes à la libre circulation commerciale et des personnes à l'intérieur du port. Surtout au niveau de la main d'oeuvre docker. Cette mise en oeuvre du code ISPS a introduit, selon le directeur général du PASP, une surcharge liée à la sûreté qui vient ainsi renchérir le coût de passage portuaire.

Désiré Dallo a noté que les charges liées à la mise en oeuvre du code incombent en grande partie aux ports. Les investissements en aménagements et équipements de sûreté sont estimés à 7,6 milliards de FCFA. "Cela représente le double du chiffre d'affaires du Port autonome de San Pedro", déplore M. Dallo. Il ajoute que les charges récurrentes annuelles sont aussi estimées à environ 400 millions FCFA, représentant 20% des autres coûts d'exploitation. Il a indiqué que si l'Etat apporte son appui financier, il peut alors relever tous les défis.



envoyé spécial Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr

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