mardi 28 juillet 2009 par Fraternité Matin

Le conflit foncier, qui a entraîné la destruction des biens de la Sipef-ci, est condamné par une partie des populations rurales d'Okrouyo.



Le calme est revenu à Lazoa. Les travailleurs de la Société internationale de plantations et de finances en Côte d'Ivoire (Sipef-CI) ont repris le travail après les incidents de la semaine dernière. Les plans détruits ont été enlevés par des machines. Le tracteur endommagé est stationné dans la cour de l'entreprise à Okrouyo. Les gendarmes veillent au grain. Mais dans le conflit foncier qui l'oppose à la Sipef-CI, le village de Lazoa ne bénéficie pas du soutien du canton Bricolo dont il est issu. A Baba Eroua, les habitants de ce village, le chef du canton Bricolo, Bitty Nizako Philippe, et ses notables ne sont pas contents des agissements de leurs parents de Lazoa. Nous ne sommes pas contents des actes que posent nos frères de Lazoa. En son temps, nous réclamions tous des terres à la Sipef-CI. Mais depuis l'arrivée du directeur général Léopold Béhi qui nous a reçus plusieurs fois et expliqué le fond du problème, nous avons compris. Et pour ne pas tout perdre, nous faisons à chaque fois des doléances qui sont satisfaites. Et Lazoa en a beaucoup bénéficié., a déclaré le notable Yadré Mady Jonas. Pour Zéhé Gnazalé, un autre notable du canton, Lazoa a été trahi par certains de ses cadres et ressortissants, qui poussent les populations à la révolte. Ils leur disent de revendiquer les terres, de résister, que la Sipef-CI finira par céder.



A la vérité, il n'existe plus assez de terres cultivables dans la zone. Mis à part la Sipef-Ci qui a obtenu les siennes par le truchement de l'Etat de Côte d'Ivoire à qui elle verse des redevances annuelles de près de 23 millions, selon son directeur général, les villageois ont vendu beaucoup de terres à des particuliers. Les parents ici présents reconnaissent qu'ils ont vendu beaucoup de parcelles de terre. , a confié Gboto Nixon, parlant au nom des populations. Et aujourd'hui, à l'heure de la survie, on s'en prend à la Sipef-CI qui, grâce à son implantation dans la zone, est pour beaucoup dans son essor et n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. Elles est parvenue à développer, avec l'ensemble des autres villages de la zone au nombre de 29, de très bons rapports de collaboration et d'entraide. Cela s'est traduit par des investissements dans le domaine socio-économique de plus de 300 millions de francs en l'espace de deux ans. Et cela, dans tous les secteurs clés : santé, éducation, route, sécurité et hydraulique. Son premier responsable, Léopold Béhi, estime que le développement de la société qu'il dirige est intimement lié à celui des villages environnant ses sites de production. La Sipef-CI continuera donc d'?uvrer au progrès de la région dans la mesure de ses moyens. Signalons que ce conflit avait fait des blessés et des dégâts matériels. Les populations de Lazoa se disant propriétaires terriens réclament des parcelles à ladite société.



Martial Detchi
Correspondant régional

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