mardi 28 juillet 2009 par Fraternité Matin

L'application de la convention collective annoncée pour fin juillet ne sera pas possible. Pis, la date du 1er août est un leurre. Ces propos de Denis Kah Zion traduisent l'impossibilité pour le Groupement des éditeurs et patrons de presse de Côte d'Ivoire (GepCI) de l'exécuter dans l'immédiat.

Raison pour laquelle, à la suite de la décision du Syndicat national de la presse privée de Côte d'Ivoire (Synapp-Ci) de saisir le procureur de la République, si l'application de la convention n'est pas effective, le GepCI a, à son tour, saisi le tribunal à qui il a adressé une dénonciation.

C'est dans ce climat délétère, et afin d'éviter aux uns et aux autres de se retrouver devant les tribunaux, que le Conseil national de la presse (Cnp) a accepté de conduire la médiation. Hier, Eugène Dié Kacou et Me René Bourgoin, respectivement président et secrétaire général de cet organe de régulation, ont reçu le GepCI, puis le Synapp-Ci, pour les entendre et trouver, si possible, un compromis.

Pour Denis Kah Zion, il n'a pas été seulement question de l'application de la convention collective. Ils ont parlé, entre autres, de la distribution des journaux sur tout le territoire national, du prix de l'impression qui varie d'un éditeur à un autre.

A en croire le président du GepCI, le Cnp s'est engagé à rencontrer les éditeurs en vue de fixer un prix unique.

S'agissant de l'application de la convention collective, Denis Kah Zion indique : ?'Nous aurions pu appliquer celle-ci en début du mois d'août. Hélas, beaucoup d'efforts restent à faire. Les mesures d'accompagnement n'y sont pas, le fonds ressemble à un serpent de mer''. Pour ce dernier, en effet, ?'ce n'est pas avec des papiers signés qu'ils vont payer leurs employés''.

Guillaume Gbato, que nous avons joint par téléphone, a indiqué pour sa part que le Synapp-Ci maintient sa décision''. C'est en substance ce qu'ils ont dit au Cnp à qui ?'le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané aurait demandé d'assurer la médiation''.

Nul doute qu'après avoir écouté les deux parties, le Cnp va faire le point à son mandataire. Qui décidera de l'attitude à tenir.

Marie Chantal Obindé

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