vendredi 24 juillet 2009 par Le Temps

L'hebdomadaire français Le point publie cette semaine, les résultats d'un sondage qui sont en réalité un coup de massue à Sarkozy.

Surprise à l'Elysée". C'est le titre du papier que le confrère français. Le point publie cette semaine. En tout cas, pour une surprise elle en est réellement une pour le roi Sarko. C'est même un coup de massue au royaume françafricain qu'il dirige. Car, dans le bourbier ivoirien où tout le monde fait du bruit et se dit l'élu des Ivoiriens, l'homme a voulu voir clair. Histoire de savoir qui pèse quoi. Surtout que son valet local, Ouattara qui est le prolongement de cette mafia française qui attaque la Côte d'Ivoire, s'est fait le champion des Ivoiriens. Sarkozy dont la côte de popularité a chuté en France, a donc sollicité les services de Tns Sofres, une Institution de sondage dont les compétences sont avérées là-bas en France. Le sondage a donc été entouré du sceau de la confidentialité. Mais au final, les résultats ont été effarants pour l'Elysée. Gbagbo que Sarkozy ne porte pas dans son c?ur comme son prédécesseur Chirac, s'en tire largement avec 43% des intentions de vote. En clair, parmi les Ivoiriens interrogés, il y a 43% qui sont pour le chef de l'Etat. N'Zuéba, que son journal a présenté comme le vainqueur des élections s'en sort avec 29%. Ouattara boucle la boucle de ces trois avec 28%. Et le sondage de la Sofres inquiète davantage l'Elysée, car les échantillons des Ivoiriens interrogés ont été pris à Abidjan et à l'intérieur du pays. Et Sarkozy a encore des raisons d'être inquiet. Car en pleine campagne électorale en France, c'est cette institution qui le donnait vainqueur dans l'opinion française. La suite tout le monde la connaît Ceci expliquant cela, il veut prendre les devants de la scène, pour voler au secours de son poulain. Raison pour laquelle après avoir observé dans la crise ivoirienne, il a décidé de bander les muscles. Pour faire comme Chirac. Mais pour que son " nettoyage " n'ait pas les allures d'un coup d'Etat, il a tenté d'amadouer Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'Onu. La rencontre qui s'est tenue au consulat de France de New York avait un point obscur à l'ordre du jour. A savoir, amadouer le diplomate coréen pour le mettre dans le contexte françafricain. Car une chose est sûre, depuis son arrivée à la tête de l'Onu, cette organisation a cessé de regarder la Côte d'Ivoire d'un mauvais ?il. Sarkozy voulait donc rallier Ban Ki-moon à sa cause. Imaginez un seul instant Koffi Annan à sa placeEt comme la rencontre des 2 hommes précède une réunion du Conseil de sécurité sur la Côte d'Ivoire, tout était déjà scellé. Dans les couloirs onusiens, cette affaire fait déjà grand bruit. Mais il est clair que dans la crise ivoirienne, la France ne lâchera pas du lest. Paris sait ce qui est en jeu. Il n'y a pas longtemps que Ouattara était à Paris pour faire l'état des lieux à ses parrains de la mafia. Bédié aussi y était. On l'annonce en conférence de presse aujourd'hui. Que va-t-il dire ? Rien de nouveau à attendre là-bas. Evidemment, il sera question de Gbagbo qui ne veut pas aller aux élections, qui retarde le processus de paix?. C'est bien ce discours qui se monnaie cash à l'Elysée.
Guéhi Brence
gb08301660@yahoo.fr

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