mardi 21 juillet 2009 par Nord-Sud

Le parti arc-en-ciel a décidément du mal à quitter la zone de turbulence. Après le député Mambo Beugré, deux poids lourds viennent de décider d`abandonner leurs postes au sein de l`Union pour la démocratie et la paix de côte d`Ivoire (Udpci). Des choix qu`ils refusent de présenter comme leur départ du parti, mais, qui sont liés au bras de fer qui oppose Blon Blaise (président du conseil général de Man) au président du parti, Mabri Toikeusse. N`Da Eugène, porte-parole et N`guessan Yao, vice-président, veulent désormais aller monnayer leurs compétences ailleurs. Devant le brouhaha dans le parti et compte tenu de ce que personne ne veut se taire pour que nous nous asseyions au tour d`une table pour se parler, je dépose mes responsabilités entre les mains du président de l`Udpci. Je redescends à la base pour apprendre aux jeunes gens à dialoguer. En attendant de signifier formellement cette décision à la direction du parti, c`est par ces mots que N`Da Eugène nous a donné la nouvelle au téléphone. Avant d`être plus précis sur ses motivations. Je ne suis plus porte-parole, je ne suis plus le conseiller spécial du président Mabri. La mission d`un porte-parole, c`est de porter les paroles du parti. Actuellement, le parti n`a pas de parole parce qu`il n`arrive pas à se retrouver pour décider de quelque chose. Je suis un élève de l`école de Félix Houphouët Boigny, a-t-il rappelé. Le vice-président chargé des régions du Lacs, de la Vallée du Bandama et du N`zi-Comoé que nous avons également joint au téléphone a expliqué les motifs de sa colère. Il y a impasse, il y a incompréhension. Quand on ne s`écoute pas, les choses ne peuvent pas bouger. Nous marquons le pas parce que les objectifs initiaux ne sont pas suivis. Moi-même je suis banalisé , a indiqué N`Guessan Yao. Ils ont précisé que leur acte est loin d`être un soutien à l`un ou l`autre des protagonistes (Mabri et Blon). Il faut inviter à la réflexion , a soutenu N`guessan Yao, non sans faire remarquer qu`il a déjà engagé des missions de bons offices. Celles-ci n`ont malheureusement jusque-là pas été concluantes. J`ai honte, le parti de Robert Guéï ne mérite pas ça. Le débat est assourdissant, on ne peut même plus s`écouter. Je n`entends pas m`introniser porte-parole comme certains le font à tout bout de champ. J`ai décidé de repartir à la base et là, je pense que nous allons nous parler. Je ne quitte pas l`Udpci parce que je suis militant de base de la coordination des II-Plateaux?, a laissé entendre le désormais ancien porte-parole.

Marc Dossa

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