mardi 21 juillet 2009 par Nord-Sud

Une semaine, jour pour jour, après le déversement des déchets qui a créé des frayeurs à Treichville, quartier Biafra, le Directeur général de Envipur Côte d'Ivoire, structure chargée de l'évacuation de ces déchets, a été entendu hier par le parquet d'Abidjan. Selon nos informations, au cours de cette audition qui a duré de 9h à 19h, soit 10h d'horloge, Victorien Aka a tenté de convaincre le procureur de ce que les eaux déversées n'étaient pas nocives. Il a soutenu que le ratio prescrit pour juger le produit traité conformément à la réglementation est de 50 à 60 % de baisse de sa teneur. Or, a-t-il poursuivi, de 10,44g/l (la teneur prélevée dans la citerne de la Société tropicale d'engrais et de produits chimiques, Stepc) l'on est passé à 4,24g/l, (le prélèvement fait dans le camion de vidange) soit 59,39 % de baisse de teneur. Selon lui, le passage de l'état liquide à l'état volatile (dans l'air) du diazinon (une des matières à l'origine de la forte odeur) divise au moins par 100 sa teneur initiale. Tout comme 1 litre d'eau liquide ne donne pas 1 litre d'eau dans l'air à l'évaporation , a précisé le DG. Au total, selon lui, bien que n'ayant pas été suffisamment traités, une erreur que la société reconnaît, les déchets ne pouvaient pas porter atteinte à la vie humaine. M. Aka est revenu sur les actions menées par des équipes techniques, dans la soirée même du déversement, pour anéantir les odeurs qui ont révolté les riverains. Les auditions se poursuivent aujourd'hui.

Cissé Sindou

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