mardi 21 juillet 2009 par Le Patriote

Le classico ivoirien du dimanche dernier a encore tourné à l'avantage des mimosas. Comme c'est le cas depuis quelques années, l'Africa Sports, version Kuyo Tea Narcisse, n'arrive pas à prendre le dessus sur son éternel rival. Avant-hier dans la bonbonnière du stade Félix Houphouët-Boigny, les aiglons ont essuyé une courte défaite (0-1) dans le quart de finale de la coupe nationale. Une défaite concédée dans les derniers instants du match et qui sonne comme une malédiction pour les vert et rouge. On se rappelle qu'il y a quelques semaines, à Bouaké, le même scénario, mais cette fois en ligue 1, avait vu l'Asec l'emporter au finish (2-1). Mais si dans la capitale du centre, l'Africa avait été dominatrice, avant-hier, Tayoro Peter et ses camarades n'ont pas bien négocié ce derby. Et pourtant, les observateurs du football ivoirien étaient en droit d'attendre beaucoup de cette équipe de l'Africa. La première raison étant qu'elle se trouve sur une belle pente. En effet, après un début de saison boiteux, les poulains de l'Italien Gianni Bortoletto se sont remis dans le sens de la marche. Et depuis quelques journées, l'Africa aligne succès sur succès. C'est certainement pour cette raison que les travées du Félicia étaient plus vertes et rouges que jaunes et noires.
L'autre raison, est que l'Asec mimosas se présentait sans son assurance tous risques au niveau de sa défense. Son emblématique capitaine, Diomandé Hervé, victime d'une élongation, jeudi dernier, à l'entraînement était forfait. Ce qui naturellement affaiblissait le détenteur de Dame coupe et devrait, en principe, donner un avantage certain aux aiglons.

Physique contre technique

Malheureusement, l'Africa ne parviendra pas à saisir cette perche. La faute à un coaching mal dosé. En effet, au lieu de son habituel jeu direct, le champion de Côte d'Ivoire a voulu faire parler que sa puissance. Adou Peter et ses équipiers ont voulu casser du mimosa en leur opposant leur gabarit. C'est ce qui expliquait la présence de Sékou Sanogo, plus physique, dans l'entrejeu en lieu et place d'un Séry Michael, fin technicien. Mais contre toute attente, c'est la technique qui prend le dessus sur le physique dans le secteur médian. L'Africa est pris au piège du jeu placé et doit fournir beaucoup d'efforts à la récupération privant ainsi ses attaquants de bons ballons. Les rares balles qui parvenaient à Blagnon Goué et Bommanin Kohouo les obligeaient à être dos au but. Le jeu des couloirs, qui a si bien réussi ces derniers temps à l'Africa, était tout simplement inexistant. Provoquant la nervosité chez Gnahoua Lébé qui d'ordinaire aime à emprunter les ailes. Pour tout dire, l'Africa n'a pas bien négocié cette rencontre. Et son entraîneur adjoint ne croyait pas si bien dire. Nous sommes retombés dans nos travers. Nous avons péché au milieu du terrain et en attaque , reconnaissait humblement Gba Bernadin à la fin de ce derby.
L'Asec peut, elle, se féliciter d'avoir, dans un premier temps, réussi à contenir l'impact physique de l'Africa et ensuite d'avoir procédé par contre attaque. Et c'est d'ailleurs sur une de ces montées rageuses, que N'Gossan Antoine a crucifié l'ennemi juré.
Koné Lassiné

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