lundi 20 juillet 2009 par Le Temps

En voulant défendre Ouattara, dans l'affaire Akoummankou 1er, la notabilité Baoulé enfonce plutôt, le patron des républicains.

Ils avaient toutes les raisons de se défendre. Parce que ce sont eux qui l'ont intronisé le Prince Akoummankou 1er. La notabilité Godè de Béoumi ne s'est certes pas fendue dans une déclaration. Mais elle a tenté de se défendre dans les colonnes du confrère Nord-Sud. Malheureusement, en voulant voler au secours du " Brave- tchè " à qui ils ont donné un nom de criminel qu'on veut contraindre à la repentance (Akoummankou veut dire " Tu ne tuera plus "). La notabilité de Béoumi enfonce davantage, son nouveau prince. Lisez plutôt Brou Raphaël, le représentant du chef canton, dans les colonnes du confrère, "(). Les gens transforment les choses. Akoummankou n'est pas un nom guerrier, encore moins un nom de farfelu. Il s'agit d'un de nos ancêtres qui existe. Il s'appelait Akoummankou Aka. () C'est lui le fondateur du quartier Akpokro de Béoumi". Explique le notable pour couper court. Soit ! Mais dans cette affaire, il est clair que ce n'est pas le quotidien Le Temps qui a inventé ce nom. C'est le journal Le Patriote, le porte-voix officiel de Ouattara qui a écrit que le Brave-tchè a été baptisé Prince Akoummakou 1er, avec cet orthographe. La notabilité Godè qui lui a donné ce nom pouvait dans ce cas, demander un rectificatif au journal, surtout que Akoummankou 1er a une charge très forte. Ça n'a pas été le cas. Mais bien plus, les explications du notable suscitent une interrogation. Que veut dire ce nom ? Parce que dans la tradition Baoulé, tous les noms ont un sens. Que veut donc dire Akouma ? Le notable ne l'explique pas. En réalité, Akouma ou Akoummankou, c'est quasiment la même chose. C'est même ce qu'on appelle parler inutilement. Puisque la plaidoirie est à la fin une charge. Selon la traduction, "Akouma" veut encore dire "Tu ne tue plus". N'est-ce pas la même chose ? Quand on sait que dire de quelqu'un qu'il "ne tue plus", c'est qu'il a tué par le passé. Les douleurs de la rébellion sont encore fortes. Ce qui veut donc tout dire. Dans une affaire aussi gênante, le silence est souvent la chose la mieux recommandée. Ce n'est quand même pas tout qu'on défend. C'est d'ailleurs, l'option actuelle au Rdr. La tendance, c'est le profil bas. Surtout dans les rangs des cadres Baoulé du parti qui ont accompagné Alassane dans cette tournée. Etant donné que l'intronisation s'est faite avec eux. D'un autre côté, c'est aussi une leçon à Ouattara. L'adage dit que l'étranger à de gros yeux, mais il ne voit pas clair. Désormais, il doit tenir compte de ça.
Guéhi Brence
gb08301660@yahoo.fr

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