lundi 20 juillet 2009 par Nord-Sud

Konan Kouamé Raphaël, un chauffeur de taxi-ville de la ligne Assabou-Inphb, a été interpellé par le commissariat de police du 1er Arrondissement de Yamoussoukro. Ce qui a provoqué l'ire de ses collègues qui ont assiégé le commissariat et obstrué la voie pour réclamer sa libération. Selon Diarrassouba Moussa, secrétaire général du Csyncaty (Collectif des syndicats de chauffeurs auxiliaires et taxis de Yamoussoukro), des chauffeurs de la gare de taxi Assabou-Inphb sont arrivés samedi au bureau du syndicat, pour informer les responsables de ce que le commissaire Liagro Charles du 1er Arrondissement a fait interpeller un des leurs pour mauvais stationnement. Nous sommes allés en négociation pour trouver une issue heureuse à cette affaire , explique-t-il. Après avoir tenté en vain d'entrer en contact avec le commissaire et son adjoint, les syndicalistes se sont rendus à la préfecture de police où ils ont trouvé l'adjoint intérimaire du préfet de police, Nakobo Joachim. Au moment où les responsables syndicaux négociaient à la préfecture de police, des dizaines de chauffeurs, à bord de leurs véhicules, les phares allumés et klaxonnant à tue-tête, se sont donnés rendez-vous devant le commissariat. La route nationale A3, qui traverse la ville, a ainsi été fermée à la circulation. D'autres taxis ont sillonné la ville pour imposer un arrêt de travail alors que des grévistes zélés faisaient descendre les clients des véhicules. Le mouvement a continué jusque vers 17 h, lorsque la police a enfin libéré le chauffeur et son véhicule.
C'est un précédent dangereux , a explosé un policier qui a requis l'anonymat. Si l'on ne peut pas appliquer au plus haut niveau (commissaires de police et chefs de service, Ndlr) les règles élémentaires du code de la route sans essuyer des représailles d'une frange de la population mal informée sur le bon fonctionnement de leur profession, que va-t-il advenir de l'autorité de la loi ? , s'est-il interrogé. Pour lui, non seulement le véhicule était effectivement garé en pleine chaussée dans une rue déjà envahie par les vendeurs et les piétons, mais aussi, le chauffeur n'a pas voulu présenter les pièces du véhicule encore moins son permis de conduire ni remettre la clé du taxi. Pis, il a manqué de respect à l'officier de police. Il y a donc trois fautes : non présentation de pièces, refus de remettre les clés pour permettre de conduire la voiture à la fourrière et propos outrageants à l'encontre d'un officier de police qui justifient bien que le commissaire ait appelé la patrouille pour interpeller le mis en cause. Ce dernier, explique-t-il, a été auditionné et a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Pis, son véhicule n'avait plus de visite technique. Aussi, l'agent ne comprend-il pas que le préfet de police adjoint, par soucis de préserver la paix sociale et la tranquillité publique ait demandé de relaxer Konan Kouamé Raphaël.

Ousmane Diallo
Correspondant régional

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