jeudi 16 juillet 2009 par Le Patriote

Trois mois après la baisse générale des prix du carburant, les produits pétroliers ont connu différentes augmentations au grand dam de la population et principalement des transporteurs. Ceux-ci, dès le lendemain de la dernière augmentation, début juillet, ont majoré leurs tarifs sur toute l'étendue du territoire. Ainsi, le transport urbain a augmenté de 25 FCFA pour les minicars et de 50 FCFA pour les taxis communaux. Le transport interurbain a, lui, connu une hausse de 500 FCFA. Cette inévitable augmentation est particulièrement due au prix du gasoil, qui représente, selon Touré Adama, président de la Coordination Nationale des Gares Routières de Côte d'Ivoire (CNGRCI), 45% des charges d'exploitation et dont la hausse du prix entraîne inéluctablement celle de toutes nos pièces de rechange . De même, depuis cette nouvelle augmentation, les prix des denrées alimentaires ont également grimpé. Les sacs de riz connaissent, depuis lors, des hausses de 25 ou 50 FCFA selon les magasins et les quartiers. Les condiments n'échappent à la tendance. Le piment, l'oignon, la tomate, l'aubergine etc., tout y passe. Même le gaz butane. A Koumassi, Marcory, Adjamé où nous avons visité quelques magasins, les prix ont augmenté de 500 FCFA.
A l'évidence, le gasoil constitue le produit plus utilisé dans le transport des marchandises et des personnes, mais les autorités ne semblent pas tenir compte de cet aspect. Entre le 7 mai et le 1er juillet 2009, le litre a augmenté de 70 FCFA. Ce n'est pas tout, le mode de taxation et les taxes prélevées sur ce produit pétrolier et les autres sont beaucoup décriés. De la taxe dotation de l'armée au stock de sécurité prélevé par la GESTOCI en passant par la TVA qui est doublement prélevée sur le gasoil, il y a trop d'impositions sur le prix du gasoil. Conséquence, le litre de ce produit coûte cher à la pompe.
Pourtant, la Côte d'Ivoire est un pays producteur de pétrole. Dans ce cas, pourquoi ne pas détaxer tout simplement, le gasoil qui sert au convoyage des marchandises et éviter des augmentations anarchiques?
En comparaison avec quelques pays de l'Afrique de l'Ouest, le carburant ivoirien revient beaucoup plus cher à la population. Là où le litre de gasoil est à 567 FCFA en Côte d'Ivoire, il coûte 500 FCFA au Mali et au Togo, 400 FCFA au Bénin, 350 FCFA au Ghana et 275 FCFA au Nigeria, un pays producteur de pétrole, tout comme la Côte d'Ivoire. L'Etat doit vite réagir et mettre fin à la souffrance de la population qui vit largement au-dessous du seuil de pauvreté.
Sogona Sidibé

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