C'est un vétéran du circuit littéraire. Emmanuel Boundzéki Dongala est considéré comme une figure du renouveau de la littérature africaine. Il est pourtant chimiste de formation mais c'est à la littérature qu'il doit sa réputation. En effet, ce nouvelliste, romancier, dramaturge et metteur en scène congolais a à son actif une dizaine d'?uvres publiées depuis le milieu des années 70. Un fusil dans la main, un poème dans la poche?, Jazz et vin de palme?, Les petits garçons naissent aussi des étoiles?, Le feu des origines?, La femme et le colonel?, A love suprême?et celui dont on parle le plus ces derniers temps, Johnny Chien Méchant?, compte au nombre de sa bibliographie.
Comme son compatriote Sony Labu Tansi (paix à son âme), il animait le Théâtre de l'Eclair? avec lequel il a présenté, à Brazzaville, des oeuvres de ses compatriotes mais aussi de Sartre et de Mishima, avant de s'exiler aux USA.
Né en 1941 d'un père congolais et d'une mère centrafricaine, ex- enseignant de chimie à l'université de Brazzaville, il va continuer de le faire aux Etats-Unis (il enseigne aussi la littérature francophone) où il vit désormais avec sa famille depuis le déclenchement de la guerre congolaise.
Ses satires évoquent à la fois les maquis des Afriques, un univers musical, le tout enrobé d'humour. En somme, Emmanuel Dongala est toujours aussi près du quotidien de la vie de ses frères africains.
Schadé Adédé