mercredi 15 juillet 2009 par Le Nouveau Réveil

Les convulsions sensorielles et politiques continuent leurs effets sur le Fpi qui réclame, à cor et à cri, la prorogation de l'opération du recensement et de l'identification ayant définitivement pris fin le 30 juin dernier. Les satellites du parti au pouvoir et autres va-t-en guerre à savoir Blé Goudé, Bro Grébé, Mahan Gahé, n'ont-ils pas fini de hurler, en vain, que le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro entre en scène. Le kamikaze de service du chef de l'Etat Laurent Gbagbo, à en croire des sources dignes de foi, serait en train de concocter un plan dit B, à l'effet de rectifier le tir des élections imminentes qui, semble-t-il, échappent au contrôle du Fpi. C'est donc jouant une de ses dernières cartes que le ministre Tagro a actionné les administrateurs à sa solde. En effet, l'homme de main chargé des missions suicides de M. Laurent Gbagbo aurait demandé aux préfets de lui dresser le bilan de l'opération, chacun dans sa zone. Une initiative pareille viendrait de la Cei, de Sagem, de l'Ins ou de la Cnsi que personne n'aurait trouvé matière à redire. Mais que cela provienne de M. Désiré Tagro, fût-il le ministre de l'Intérieur en charge des préfets, les Ivoiriens, sauf les partisans et les courtisans du candidat Gbagbo, ressentent des sueurs froides dans leur dos. Suspicion légitime, dira-t-on. Alors question : A quel titre le ministre Désiré Tagro se permet-il d'exiger des comptes aux préfets quand bien il n'aurait pas mandat pour le faire en lieu et place des structures officiellement impliquées dans le déroulement technique du processus électoral via l'enrôlement et l'identification ? Alors qu'on l'attendait pour s'expliquer sur l'affaire des faux extraits de naissance trafiqués à profusion par les administrateurs civils et déversés sur l'ensemble du territoire, l'homme de main du chef de l'Etat est muet comme une carpe. Et comme chasser le naturel, il revient au galop, l'adversaire juré de Bohoun Bouabré à Saïoua se signale autrement.

Toujours, nos mêmes sources indiquent que ce nouveau baron du Fpi veut prendre connaissance de la carte électorale à travers le point des préfets et s'orienter en conséquence pour matérialiser le fameux slogan "On gagne ou on gagne". N'est-ce pas l'un des leurs, en l'occurrence Affi N'guessan qui disait à la convention Fpi à Yamoussoukro que "l'élection est une question de vie ou de mort pour les refondateurs" ? Sachant clairement que les dés sont jetés et que le débat est clos en ce qui concerne la cartographie électorale, le Fpi et ses refondateurs, par le truchement du ministre Désiré Tagro, tentent un dernier baroud d'honneur. Sinon, rien ne saurait expliquer ses injonctions aux préfets placés sous ses ordres.

Marc Koffi

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