Ce matin, nous avons été informé par le commissaire du 2e arrondissement des faits suivants : un Libanais a tiré sur l'un de ses employés, le blessant grièvement. Cet employé a été transporté dans une clinique de la place à Marcory. Et le commerçant libanais, mis aux arrêts. A la suite de cette information, les agents travaillant dans les magasins, dans les boutiques ont pris la décision de s'en prendre aux ressortissants libanais. Par mesure de précaution, les autorités policières et les autorités municipales ont décidé de fermer tous les magasins. Et de boucler le périmètre des deux rues des commerçants. La police nationale a fait tout son effort pour venir sécuriser cet endroit. Aux alentours de 16 heures, la rumeur a couru que le blessé était décédé, ce qui n'est pas le cas. Il y a deux heures de temps (Ndlr: 15h), le blessé est sorti du bloc opératoire. Il se porte mieux. Il est en observation pendant 24 h. C'est pour nous l'occasion de dire à la population que nous sommes dans un état de droit. La Côte d'Ivoire s'est donné les instruments de justice nécessaire pour régler ce genre de situation. Le mis en cause (le ressortissant libanais) est aux mains de la police. La police verra la suite à donner à cette affaire. Il ne nous appartient pas de nous faire justice. Il faut laisser la République s'en occuper. Et pour faire comprendre cette affaire, je voudrais dire qu'il y a eu un autre blessé que cet employé qui heureusement n'est pas décédé. Même si ces blessures sont graves, il n'est pas décédé. Donc la rumeur n'est qu'une rumeur fausse. Il appartient à chacun de garder son calme et de permettre aux commerçants de reprendre leurs activités. Il n'y a pas de raison de piller les magasins. Le comportement d'un individu ne peut pas jeter le discrédit sur toute une communauté. Il faut faire confiance aux autorités et aux forces de ce pays" a fait savoir le maire Amichia en fin de soirée à la presse qu'il a reçue à son cabinet.
Propos recueillis par Jules Claver Aka