mercredi 15 juillet 2009 par Le Nouveau Réveil

L'affaire "N'Zi Paul David récusé par l'Unesco" qui donne lieu à beaucoup d'intoxication continue de livrer ses secrets. De source très informée, il existe des courriers échangés entre le palais présidentiel d'Abidjan et le siège parisien de l'Unesco, qui attestent que le directeur de cabinet de Gbagbo a voulu opérer un passage en force.

Selon notre source, c'est en mai que Koïchiro Matsuura, le directeur général de l'Unesco a adressé une invitation au chef de l'Etat, à aller assister à la cérémonie de remise officielle du prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de l'Unesco. Cette invitation n'a reçu aucune suite jusqu'au (tenez-vous bien !) 30 juin, à une semaine de la date de remise du prix au président brésilien Lula da Silva. A cette date, le directeur général de l'Unesco reçoit une correspondance signée de N'Zi Paul David, le directeur de cabinet de Laurent Gbagbo, l'informant qu'il va représenter lui-même le chef de l'Etat. Selon notre source, l'Unesco n'a pas apprécié cette méprise (ou ce mépris, c'est selon) diplomatique et l'a ouvertement signifiée à Yao Yao Odette, l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire auprès de l'Unesco. L'organisation internationale récuse par ailleurs le représentant autoproclamé de Gbagbo, en rappelant qu'il avait tenu des propos l'année dernière tendant à diaboliser le prix et à jeter l'opprobre sur elle.

Le 3 juillet, saisie de l'affaire, la présidence fait dire par Jeannine Remarck à l'Unesco que le courrier de N'Zi Paul David n'est pas le bon et que le vrai courrier leur sera adressé dans les brefs délais. Celui-ci parvient en effet, à l'Unesco et est signé de Coulibaly Malick, directeur de cabinet adjoint de Gbagbo.

C'est dans cet imbroglio digne de la cour du roi Petaud que N'Zi Paul atterrit à Paris, dans l'intention d'opérer un passage en force et surtout de narguer Bédié, le protecteur du prix qu'il considère aujourd'hui comme son ennemi.

Notre source précise que l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France Pierre Kipré a été aussi saisi de la récusation. Tout comme Yao Yao Odette, il a assisté de bout en bout à la cérémonie et n'a pas bougé le petit doigt pour contester la récusation puisque les deux diplomates savaient de quoi il retournait.

Paul Koudou

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