mardi 14 juillet 2009 par Nord-Sud

Le président du Comité école-examen(Cee) des Forces nouvelles a été élevé hier commandeur dans l'ordre du mérite de l'Education nationale pour sa contribution à la survie de l'école dans les zones Centre, Nord et Ouest (CNO) pendant la crise. Au terme de cette cérémonie qui a eu lieu au Golf Hôtel et qui concernait une cinquantaine de récipiendaires, le colonel-major Bamba Sinima a exprimé toute sa fierté d'avoir accompli l'?uvre pour laquelle il a été décoré.


?Comment avez-vous accueilli votre distinction ?

D'abord je suis animé par une grande émotion. En même temps que je suis ému, j'ai une pensée profonde pour tous les acteurs de l'école dans la zone CNO. A commencer par le secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, avec les principaux collaborateurs, le ministre Konaté, le ministre Dosso, le ministre Amadou Koné qui ont tout déployé pour que le Comité école-examen des Forces nouvelles soit mis en place afin d'insérer l'école dans la zone CNO.



?Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées lors de votre combat ?

Les difficultés rencontrées sont de plusieurs ordres. Au début, nous avons affronté l'hostilité du ministère de l'Education nationale qui n'était pas prêt d'organiser des examens dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles. Et qui a même retiré les enseignants des affaires de l'école. Il fallait donner l'assurance aux parents, aux enfants. Il fallait faire en sorte que les enfants croient en l'avenir et à l'éducation. C'est ce que les responsables des Forces nouvelles ont essayé de faire en favorisant les différentes structures jusqu'à la création du Comité école examen. La seconde difficulté a été l'abondance des structures de l'Etat. Les structures de fonctionnement avaient été retirées. Il a fallu l'opiniâtreté des parents d'élèves qui se sont investis avec certains conseils généraux pour pouvoir prendre la relève du ministère de l'Education nationale dans les zones. Les autres difficultés, c'était surtout le refus à un moment donné du ministère de l'Education d'organiser les examens. Il a fallu batailler dur avec des apports extérieurs pour parvenir à l'organisation de cet examen-là. Aujourd'hui, je peux dire que tout cela appartient au passé avec l'avènement l'Accord politique de Ouagadougou. Qui a vu s'installer un nouveau gouvernement. Avec le ministre Bleu-Lainé à l'Education nationale, un soleil nouveau s'est levé sur l'école dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles pour parvenir à la réunification de l'école.


?D'où est venu tout cet intérêt que vous avez pour l'école, vous le militaire ?

Il n'y a pas d'intérêt particulier. Je suis membre des Forces nouvelles. Je sers partout où on me met. Je suis un officier de formation. J'étais lieutenant-colonel dans l'armée ivoirienne avec des commandements. J'ai travaillé au ministère de la Défense et un peu partout. Je suis un soldat. Partout où on m'affecte, je fais de mon mieux pour donner satisfaction.


?Après tout ce combat, quel est l'état des lieux aujourd'hui au niveau de l'école ?

L'état des lieux est assez satisfaisant. Au niveau des structures d'encadrement, les cellules de fonctionnement qui dépendent du ministère à charge de l'enseignement ont été restaurées. Les fonctionnaires ont été redéployés. Chacun a pris sa place. L'école se porte bien.

Interview réalisée par Soro Sita (Stagiaire)

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