lundi 13 juillet 2009 par Le Nouveau Réveil

Le président américain Barack Obama a quitté samedi soir le Ghana au terme de son premier séjour de président en Afrique noire et d'une tournée de six jours qui l'a conduit en Russie et en Italie. Il est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche à Washington. Au cours de sa visite de moins de 24 heures au Ghana, M. Obama, accueilli avec une immense ferveur par la population, a appelé l'Afrique à prendre en main son propre destin et à combattre les pratiques antidémocratiques, les conflits et la maladie. M. Obama a amplifié l'intensité de sa première visite de président à l'Afrique noire en rappelant ses origines, en parcourant l'un des hauts-lieux de la traite négrière et en ravivant le grand slogan de sa campagne électorale victorieuse, "yes, we can". Des foules colorées et exultantes de Ghanéens qui arboraient des tee-shirts à son effigie se sont pressées par milliers le long de son parcours et ont pris les toits d'assaut pour lui proclamer leur adoration avec l'espoir qu'il verrait des messages comme "Obama tu es le vrai fils de l'Afrique, on t'aime". Devant le palais présidentiel où il allait être reçu par son homologue John Atta-Mills, Ama Agyeman, une femme de 80 ans clouée dans un fauteuil roulant, expliquait: "je veux voir le premier président noir d'Amérique avant de mourir. Je peux vous dire sans crainte d'être contredit que tous les Ghanéens veulent vous voir. J'aimerais pouvoir vous envoyer dans toutes les maisons du Ghana", lui a dit M. Atta-Mills. Face à un tel engouement, M. Obama a conjugué les messages très politiques et beaucoup plus personnels. Il a appelé les Africains à ne plus invoquer le colonialisme pour expliquer les guerres, la maladie, le sous-développement, les pratiques antidémocratiques et la corruption. "Vous pouvez vaincre la maladie, mettre fin aux conflits, changer fondamentalement les choses. Vous pouvez faire ça. Oui, vous le pouvez" ("yes, you can"), a-t-il dit, soulevant les clameurs des députés ghanéens devant lesquels il s'exprimait. "Mais cela n'est possible que si, vous tous, vous assumez la responsabilité de votre avenir. Cela ne sera pas facile (...) Mais je peux vous promettre ceci: l'Amérique sera à vos côtés, à chaque étape, en tant que partenaire, en tant qu'amie", a-t-il dit.

AFP

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