La crise que traverse l`Union pour la démocratie et la paix en Côte d`Ivoire depuis le récent retrait du soutien" affectif et financier" de Blon Blaise au président Albert Toikeusse Mabri a pris une autre tournure samedi à Man, lorsque partisans de Blon Blaise et Mabri Toikeusse se sont retrouvés nez-à-nez au QG Guéi Robert à l`occasion de manifestations différentes.
Les comités de base du parti, solidaires du maire: Flindé Albert, et donc du président Mabri devaient se concerter pour débattre de la situation engendrée par les dernières déclarations du président du Conseil général. Après eux, le Réseau des enseignants pour l`alternative Albert Toikeusse Mabri (REA-ATM) avait prévu s`installer pour une conférence de presse. En face d`eux, une coalition d`associations de jeunes et de groupes de soutien au président Blon Blaise convoquée pour une séance de travail avec leur parrain. Hasard de calendrier ou mauvaise foi partagée? Toujours est-il que c`est une ambiance très électrique qu`il a été donné de voir le samedi dernier au QG Robert Guéi, siège de l` Udpci. Les premiers à accéder à la salle, les comités de base ont été constamment perturbés et menacés par les jeunes qui ont fini par les déloger. Sur l`arbitrage fortement contesté du préfet de région, Amani Yao Michel, les nouveaux occupants ont été autorisés à travailler jusqu`à 14 heures, heure à laquelle les comités de base devaient prendre la salle en même temps que leurs alliés du REA-ATM. Malheureusement, à cette heure-là, le meeting de Blon Blaise et ses partisans battait encore son plein. C`est là que les choses ont failli se gâter. L`arrivée du président du REA-ATM au siège du parti en compagnie des comités de base et de leurs gros bras a fait souffler un vent de panique dans la salle. Voulait-il vraiment forcer l`entrée avec son groupe? Deux de ses body guards? ont été capturés dans le cafouillage et certains de ses camarades tabassés et blessés. Pour le président Blon Blaise, les gros bras arrêtés sont des bandits recrutés par le président Mabri pour "casser la maison de Robert Guéi à Man". Il fonde sa conviction sur le fait que le président des enseignants Udpci qui les a conduits à Man se trouve être le parent et chargé de mission du ministre desTransports, Mabri Toikeusse. "Ces jeunes sont des éléments qui nous suivent partout où nous allons pour nos activités. Ils assurent la sécurité", a expliqué à la presse le mis en cause ajoutant que ce ne sont pas "quatre individus aux mains nues qui oseraient troubler l`ordre en territoire inconnu et sous contrôle des Forces nouvelles, ex-rébellion"
JEAN MARC SAHI