samedi 11 juillet 2009 par Nord-Sud

78,8% des journalistes ivoiriens ne connaissent pas la définition du cancer (Tumeur qui naît dans organe donné, qui a tendance à s'accroître, à détruire les tissus voisins et à donner d'autres tumeurs à distance de son lieu d'origine). C'est ce qui ressort de l'enquête menée Par Dr N'Cho Guy-Rodolphe dans le cadre de sa thèse de doctorat en médecine, présentée avec brio, vendredi, à la faculté de médecine de Cocody. Dans le but de contribuer à la prévention de cette maladie, l'impétrant a effectué une étude descriptive et analytique auprès des agents de médias santé du district d'Abidjan. Celle-ci a révélé que plus de la moitié des communications écrites des agents de médias santé, soit 55%, étaient de mauvaise qualité. Au titre des difficultés rencontrées par les agents de médias santé, se trouvaient la compréhension des termes techniques (57,6%) et l'accès à l'information (42,4%). De ce fait, la retransmission de l'information reçue se faisait après modification des expressions techniques dans 61% des cas. Les sources d'informations des agents de médias santé étaient très variées avec une priorité de 76% consacrée respectivement à l'internet et aux médecins. Durant cette étude qui s'est déroulée de novembre 2008 à février 2009, la plupart des agents savaient que le cancer du col de l'utérus et le cancer du sein sont les cancers les plus fréquents chez la femme avec une égale répartition de 66,7%. Ces résultats sont très proches de ceux d'autres chercheurs africains tels Echimane et collaborateurs, indique le médecin. 39% ont affirmé que le cancer est une affection incurable. La quasi totalité était unanime sur les effets cancérigènes du tabac, mais très peu, soit 15% savait que la sédentarité est aussi un facteur favorisant le cancer. 82% et 73% des agents de médias santé savaient respectivement que la chimiothérapie et la chirurgie sont les moyens de traitements curatifs du cancer, mais seulement 57,6% d'entre eux savaient en plus que la radiothérapie est aussi un autre moyen de traitement curatif du cancer. La presque totalité des agents interrogés, soit 97%, savaient qu'il existe un programme national de lutte contre le cancer. Sur vingt articles traitant du cancer analysés, seulement 35% traitaient des actions de prévention. Tout en invitant les communicateurs à toujours se référer aux médecins en particulier aux cancérologues et mieux encore aux médecins du programme national de lutte contre le cancer afin de bénéficier d'informations de qualités, scientifiquement valables en des termes appropriés à leur compréhension, le médecin a appelé le gouvernement à mettre à la disposition des agents de médias, les moyens de contribuer à la prévention de la population générale par des formations régulières sur le cancer en des termes plus appropriés à leur compréhension. Ce qui implique selon lui, entre autres, la création d'une filière de formation spécialisée en journalisme santé.

S.S. (Stagiaire)

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023