samedi 11 juillet 2009 par Notre Voie

A la dernière réunion du CPC, Monsieur le président, vous et les autres participants avez décidé et demandé à la CEI de procéder à l'enrôlement de tous les pétitionnaires ivoiriens. Au terme du temps imparti à la CEI, des milliers de vos compatriotes n'ont pu être enrôlés. La faute, vous le savez comme tous les Ivoiriens, est due à la CEI via la SAGEM qui n'a pas déployé tout son matériel sur le terrain.

Ceux qui vous disent que les files d'attente devant les bureaux d'enrôlement ne sont constitués que de femmes et d'hommes qui ont traîné les pieds ne vous disent pas la vérité. La plupart de ces retardataires? sont ceux dont les registres ont été détruits par les assaillants dès le 19 septembre 2002. Le ministère de la Justice venait tout juste d'achever le travail de reconstitution des registres de l'état-civil. Le temps pour eux de se faire établir leur extrait de naissance dans des coins assez reculés pour certains, les portes de l'enrôlement se sont fermées sous leurs yeux. C'est le cas de la très célèbre sous-préfecture du Zou, dans le département de Bangolo. Qu'allons-nous faire des 4 000 âmes de cette ville qui, après avoir souffert le martyre de la guerre, vont subir une exclusion de l'Etat ? On attendait 20 000 pétitionnaires en Angleterre, seuls quelque 3 000 ont été enrôlés. Et c'est pareil partout. Des millions d'Ivoiriens sont laissés sur les carreaux pour faire plaisir aux intrigants politiques.

Vous n'avez pas le droit de faire le choix que vous avez fait. Vous devez plutôt contenter tous vos concitoyens en autorisant la poursuite de l'enrôlement pendant que se fait le premier croisement des données informatiques. Même si les premiers enrôlés peuvent déjà vous faire élire (comme cela se raconte), l'Etat que vous dirigez ne doit aucunément distinguer.


Par Abdoulaye Villard Sanogo

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